À peine signé entre les gouvernements comorien et français, l’accord cadre du 22 juillet est vigoureusement contesté par l’opposition et la société civile. Le Conseil des Comoriens de l’extérieur pour la démocratie (CCED) en appelle aux députés comoriens pour bloquer sa mise en application. C’est de la lettre ouverte adressée, hier, aux parlementaires de l’Union des Comores par le coordonnateur du CCED, M. Soilihi Zile.
Lettre ouverte aux députés du parlement comorien
Objet : Appel au sursaut patriotique des parlementaires comoriens
Le gouvernement illégitime de M.Azali Assoumani vient de parapher, ce mois de juillet, un accord indigne qui signe l’abandon de l’île comorienne de Mayotte.
Outre ce fait historique qui vient nier après tant de combats l’intégrité territoriale de l’Union des Comores, cet accord contient des articles qui, bout à bout, constituent l’abandon de facto de notre souveraineté à l’ancienne puissance coloniale, la France .
Les 150 millions d’euros promis par la France et qui seront gérés par l’Agence française de développement(AFD) et dont in fine les Comores ne bénéficieront que d’une très faible portion est le dernier symbole du cynisme d’un pays qui use de sa force pour recoloniser un territoire qu’elle a pris soin de balkaniser et qu’il vise à faire demain main basse sur ses ressources pétrolières annoncées
Cette situation unique dans notre histoire demande de votre part un sursaut patriotique à la hauteur du danger qui menace notre intégrité territoriale.
Le Conseil des Comoriens de l’extérieur pour la démocratie (CCED) fait appel à votre courage, à votre amour pour notre patrie, afin que vous mettiez en œuvre toutes les voies légales possibles pour rejeter cet accord de la honte et de refuser, tous ensemble, tous unis, sa mise en application.
MARSEILLE le 7 août 2019
Dr Zilé Soilihi
Coordonnateur du CCED