Un des espoirs de l’équipe de volleyball des Comores s’appelle Moussouanb Ismael Moussa. Il est originaire de Mbeni. Il a 21ans. Il est étudiant en licence 3 de Droit à l’Université des Comores. Il a été joueur dans l’équipeCentre de Mbeni,et joue actuellement pour équipe d’Itsandra. Il fait partie des 12joueurs sélectionnés (dont deux vivent à l’étranger : Houssama Mohamed, le passeur et Khaleb, attaquant-réceptionnaire) dansl’équipe de volleyball des Comores. Dans l’équipe, il fait figure de vétéran, puisqu’il était à la Réunion en 2015 et est revenu avec toute la délégation comorienne sans avoir engagé la compétition.Propos recueillis par Ramzy Saïd Kamal
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]
Sur le terrain, il est contreur-central. Cela veut dire qu’il doit contrer les ballons lancés par les joueurs adverses, mais surtout les empêcher de marquer des buts. Il doit également créer des occasions de marquer des buts pour mettreson équipe à l’aise.
Masiwa – Comment vous êtes-vous préparé à cette compétition ?
Moussuambou Ismael Moussa (MIM) –Face à un tel défi, je crois qu’on n’est jamais suffisamment prêt. Mais physiquement nous sommes sans l’ombre d’un doute à la hauteur de la tâche qui nous attend. On vient à peine de sortir d’un championnat. Nous sommes dans le temps et nous avons encore le rythme. Chaque membre de l’équipe donne son maximum pour parvenir à deschoses positives. Depuis le mois de mai, on se prépare pour la compétition. On enchaine les entrainements chaque jour. On n’a pas une minute à perdre et je crois que nous sommes aptes à affronter n’importe quelle équipe et nous espérons revenir avec des médailles. Notre préoccupation actuelle c’est de marquer l’histoire du volleyball comorien. Mais, malgré les efforts apportés et le soutien de nos responsables, je dois avouer que les problèmes ne manquent pas. Nous rencontrons énormément de difficultés. D’abord au niveau des entrainements. Normalement, nous devrions avoir un vrai gymnase pour nous entrainer. Partout les entrainements de volleyball se font dans des gymnases, mais, malheureusement, ce privilège ne nous est pas accordé. Cela veut dire que nos entrainements se font en plein air. Ce n’est pas acceptable, mais on le fait quand même. Notre terrain de jeu n’est pas applicable. Beaucoup de nos joueurs se font mal aux genoux s’ils sont en contact avec le sol. De plus,notre budget est assez mince, en cas de blessure grave. À ce rythme, nos joueurs prendront la retraite très tôt. Même moi, aujourd’hui j’ai 21 ans, d’ici les prochains jeux des Iles, mon corps risque d’avoir du mal à s’adapter.
Masiwa –Ce n’est pasla première fois que vous représentez les Comores aux Jeux des Iles ?
Moussuambou Ismael Moussa – En 2015 lors des jeux des Iles à la Réunion, je n’étais qu’un mineur.J’étais le plus jeunesélectionné. Je n’étais pas au même niveau que les autres joueurs. Ils avaient de l’avance au niveau de l’expérience et de la compétence. Mais j’avais du courage et j’apprenais vite. J’écoutais constamment les conseils de mes entraineurs ainsi que celui de mes coéquipiers. Cette volonté m’a permis de me faire une place parmi les six rentrants de cette année-là. Cette expérience m’a permis de progresser rapidement. Aujourd’hui encore, je me sens responsable et fort. Je vous promets de faire tout le nécessaire pour ne pas revenir les mains vides.
Masiwa –Quel est votre analyse par rapport au volleyball pour les générations futures?
Moussuambou Ismael Moussa –Je pense déjà que nous devrons avoir un espace pour nous entrainer. Construire un gymnase pour le volley-ball sera la meilleure stratégie pour assurer la survie de ce sport aux Comores. En ce qui me concerne, je voudrais en faire mon métier comme la plupart des joueurs de mon équipe. Après ma licence, je compte m’inscrire dans une université à l’étranger. Ailleurs, les grandes universités possèdent des équipes de différentes disciplines sportives. Avec un peu de chance, j’en profiterais pour faire ce que j’aime le plus.
Concernant les générations à venir, je ne m’inquiète pas beaucoup pour eux dans la mesure où je suis persuadé que d’ici quelques années, nos responsables trouveront forcément lesmoyens de surmonter les anomalies. Nos remplaçants seront sans doute meilleurs que nous.
[/ihc-hide-content]