Les quadragénaires du comité des jeunes de la mouvance ont convié la presse pour seulement manifester leur reconnaissance au chef de l’Etat de les avoir invités à la cérémonie des vœux à la société civile. Ils ont appelé aussi à la mobilisation.
Des jeunes quadragénaires du comité des jeunes de la mouvance présidentielle ont tenu un point de presse samedi dernier au siège de la mouvance présidentielle pour « remercier le président de la république Azali Assoumani de nous avoir invités à Beit-Salam dans le cadre des présentations des vœux» à toutes les couches sociales : élus de la nation, jeunesse, société civile,…. Tel a été « l’objectif de cette rencontre » avec la presse locale. Ce sont les mots prononcés par le président de ce comité en ouverture, Habab Ivessi. Rien que remercier le chef de l’Etat d’une histoire de vœux qui s’est déroulé à Beit-Salam a fait l’objet d’une mobilisation presque de l’ensemble des médias nationaux.
Du Habab Ivessi en passant par Said Mohamed Said Django et le président d’honneur de cette organisation, Boina Elarif Tamou, l’élément de langage était le même : « remercier le président de l’invitation » et « rappeler les jeunes » pour une énième fois d’adhérer et soutenir la politique du président de la république. Ils appellent toute la population à «s’aligner au côté du chef de l’Etat », et interpellent ceux qui sont à la tête des établissements publics d’ouvrir les portes à la jeunesse : « vous qui avez des hautes responsabilités dans notre Etat, laissez vos bureaux à la portée de toute la jeunesse. Les élections se tiendront prochainement, nous devons les recevoir » a lancé Boina Elarif Tamou.
Elections et jeunesse, une histoire qui remonte loin. A l’approche de toute élection, la jeunesse devient toujours la cible principale de chaque candidat. Comme le réclame le C.J.M.P, elle est présentée partout et même les projets de ceux qui concourent aux élections consacrent des pages et des pages pour elle. Après les élections, la donne change directement. Les priorités deviennent autres. Ceux à qui la confiance leur a été donnée n’arrivent presque pas à honorer les promesses. C’est ce qu’a confirmé dernièrement dans une conférence de presse tenue par le conseiller du président de la république chargé de la santé, Sounhadji Athoumani : « nous (les partisans d’Azali Assoumani) sommes élus grâce à un programme basé sur l’emploi et jusqu’alors cela n’a pas pu être réalisé, » Une responsabilité qu’il a imputé à un homme : « un échec causé par Salim Mahamoud Hafi », l’ancien ministre de la jeunesse et de l’emploi. Mais les jeunes n’ont peut-être pas compris jusqu’alors.
Les points de presse se multiplient un peu plus chaque jour. Ils sont devenus un moyen de visibilité envers le pouvoir. Un exercice qui commence à irriter les journalistes et qui mérite une approche différente. Vu qu’il n’est possible ni de poser des questions ni de demander des précisions, tout le monde en use.
Par Ali Mbaé