Deux immeubles se sont effondrés à Noailles, rue d’Aubagne lundi. 10 personnes sont portées disparues selon la mairie de Marseille. Malheureusement, parmi les 5 victimes retrouvées, une comorienne en fait partie. Une centaine de personnes ont été évacuées.
La journée avait pourtant commencé comme tous les jours dans ce quartier populaire du 1er arrondissement de Marseille nommé Noailles situé à proximité de la cannebière et du vieux port. C’est un quartier très animé abritant de nombreux commerces d’alimentations, restaurants africains, des boutiques de produits africains, asiatiques… personne ne pouvait imaginer ce qui allait arriver. C’est aux environs de 09h que tout bascule, quand les habitants de la rue d’Aubagne, une des rue du quartier Noailles, ont entendu un grand bruit suivi d’un nuage de fumée. Les immeubles 63 et 65 venaient de s’effondrer sans signe avant coureur provoquant une panique générale. Les secours arrivent sur place et barricadent la rue. Les gens se sont rassemblés dans l’espoir de trouver une explication au drame qui venait de se produire. Les journalistes sont là, on ne parle que de ça.
Sur le moment, on fait état de 2 blessés, qui se trouvaient à proximité lors de l’effondrement. Les secouristes craignant un effet domino ont procédé à l’évacuation d’une centaine de personnes dont des familles comoriennes, habitant dans les immeubles voisins. Ces personnes ont du quitter leur logement dans la précipitation, laissant derrière elles toutes leurs affaires. D’autres avaient déjà quitté leur logement, pour vaquer à leurs occupations quotidiennes et apprennent en cours de route qu’elles ne pourront pas retourner chez elles et même que leur immeuble sera peut être le prochain à s’effondrer emportant avec lui une grande partie de leur vie, de leur histoire. On leur dit qu’elles seront relogées dans des chambres d’hôtels en attendant. Ces personnes sont relogées dans des chambres d’hôtel du centre ville et regagneront progressivement leurs logements. Les travaux pourraient encore durer une semaine.
Mais ce n’est rien comparé aux membres de familles des personnes qui habitaient cet immeuble, inquiets ils essaient par tous les moyens d’avoir des nouvelles de leurs proches, pour s’assurer qu’ils n’étaient pas à l’intérieur. D’autres n’ont toujours pas de nouvelles, l’inquiétude s’agrandit de plus en plus mais, ils essaient quand même de garder espoir. Nacer Sellani, le gérant d’une boutique d’à côté témoigne aux micros des journalistes sur place : « Il y avait cette dame comorienne. Comme tous les matins, elle avait accompagné ses deux enfants à l’école et elle est revenue peu de temps avant l’explosion. On l’a entendue crier ».C’est l’horreur, sur place les gens parlent d’une dame de Hahaya qui vivait dans cet immeuble, serait-ce la dame dont parle Nasser? Les proches sur place espèrent un miracle.
En tout 10 personnes sont portées disparues, 5 locataires 3 éventuels visiteurs et 2 passants qui ont été filmés à proximité avant l’effondrement des bâtiments.
Les pompiers sur place évaluent la situation, un périmètre de sécurité a été mis en place. Par mesure de sécurité, ils préfèrent faire tomber le bâtiment 67 qui était juste à côté, car il menaçait de tomber à son tour. Seul un de ces immeubles était officiellement habité.
Les recherches d’éventuels survivants dans les décombres se poursuivent malgré un climat qui n’est pas clément. Depuis quelques jours déjà il y a de fortes pluies à Marseille.
Ce n’est que le mardi en début de matinée après une journée et nuit de fouilles des gravats que le corps d’un homme a été retrouvé suivi de 3 autres dans la journée dont 2 femmes. Ce mercredi 2 autres corps sans vie ont été retrouvés, Les recherches d’éventuelles autres victimes continuent bien que les chances de trouver des survivants se réduisent peu à peu.
Cet après midi le procureur de Marseille Monsieur Xavier Tarabeux a indiqué qu’à ce stade les causes de ce drame ne sont pas encore établies et qu’on ne sait pas encore lequel des 2 bâtiments a entraîné l’effondrement. Il a souligné qu’« en l’état, il est prématuré d’imputer des responsabilités pénales » compte tenu « de la complexité de la situation ».
La mère de famille comorienne ferait partie des victimes dont les corps ont été identifiés, jusqu’à présent. Les travaux de sauvetages se seraient arrêtés à 17h , la fragilité des bâtiments 61 et 69 mettant en danger la sécurité des marins-pompiers.
Une collecte de produits de première nécessité et une cagnotte leetchi ont été mis en place pour venir en aide aux familles qui vivaient dans la rue d’Aubagne et qui se retrouvent sans rien du jour au lendemain.
Par Arfane Salim Abdou