Par Daoud Halifa
Je m’adresse à vous dans une période sombre et troublante de notre histoire
Le 17 janvier courant, j’ai été arraché de mon domicile et conduit à la gendarmerie , où, sans aucune explication, j’ai été immédiatement incarcéré sur ordre du fils du président {NDLR : Loukman Azali, commandant de la gendarmerie à Ngazidja}.
Durant les dix jours qui ont suivi, j’ai été contraint de vivre dans des conditions inhumaines.
Aucune douche n’a été permise et j’ai dû dormir à même le sol, mon jean a servi d’oreiller, c’est dire que j’ai dormi en slip.
Ces traitements dégradants ne respectent pas seulement mes droits, mais ils portent également atteinte aux principes fondamentaux de dignité humaine.
Je partage ces détails avec vous, non pas pour susciter la pitié, mais pour alerter notre nation et les organisations internationales des droits de l’homme sur les violations flagrantes en cours.
Cette violation n’affecte pas seulement ma personne, mais la santé de notre entente, de notre démocratie et le respect de nos valeurs partagées.
J’en appelle à la conscience de chaque citoyen des Comores pour rejeter de telles pratiques, contraires à nos croyances musulmanes et aux principes universels des droits de l’homme.
Je sollicite également l’intervention urgente des organisations internationales compétentes pour enquêter sur ces violations et garantir le respect des droits fondamentaux.
La barbarie n’a pas sa place dans notre nation. Ensemble nous devons œuvrer pour préserver l’intégrité de notre société et réaffirmer notre engagement envers les valeurs démocratiques et les droits humains.
Je vous remercie de votre attention.