À Tsinimoichongo, le village du candidat aux présidentielles Abdou Soefo, les votes se sont déroulés dans le calme et la paix bien que les habitants n’ont pas pu tous voter.
Par Abdouroihmane Ibrahim
À Tsinimoichongo, village de la région de Mbadjini où est originaire le candidat aux élections présidentielles Abdou Soefo, les votes se sont déroulés dans le calme, et la transparence, bien que le nombre de votants soit la moitié du nombre des inscrits.
Cela s’explique d’emblée par le fait que des électeurs ayant été recensés pendant les élections précédentes ne figuraient plus sur les listes électorales des bureaux de vote dans lesquelles ils devaient se présenter. Pire, ils ne se voyaient sur aucune liste.
Les erreurs dans les listes électorales
Ibrahim Ali, agent de la coordination nationale de la CENI a confié à Masiwa a ce propos : “On avait envisagé qu’une telle anomalie pourrait se produire et on a informé au moment de la publication qu’il y avait des gens qui ne se voyaient pas dans les listes électorales alors qu’ils ont en leur possession une carte électorale ». Il était dit qu’ils devaient se rendre dans le bureau de vote indiqué sur la carte pour voter. Le président du bureau devait les laisser voter et le mentionner sur le procès-verbal. » Toutefois, certains présidents de bureau n’ont pas suivi ces consignes et certains électeurs n’ont pas pu accomplir leur devoir de citoyen.
Soulaimane Youssouf, un jeune de la localité s’est engagé, bénévolement, pour que ces gens puissent voter. “J’ai amené mon ordinateur et j’ai téléchargé les listes électorales numériques et je cherchais ces gens-là qui ne se voyaient pas sur les listes affichées. J’ai pu heureusement trouver quelques-uns et ils ont voté », nous a-t-il expliqué.
Il faut ajouter à ces problèmes de listes électorales le nombre de gens dont l’âge ne permettait pas de se rendre sur les lieux de vote. On constate que les raisons du nombre réduit de votants sont justifiées.
Après avoir voté, le candidat Abdou Soefo a appelé la population et les Tsinimoichongois de voter dans le calme et la tranquillité dans le sens où, les élections devaient se dérouler de manière acceptable, de manière à ce que le meilleur puisse gagner. « Je souhaite vivement et j’en appelle à toute la population des Comores et j’en appelle également l’autorité responsable du déroulement des élections, du déroulement de ce scrutin qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires pouvant garantir un scrutin équitable, un scrutin apaisé parce que telle est l’attente de la population comorienne ».
Aucune anomalie dans les bureaux de vote
Sur les quatre bureaux de vote, deux des présidents des bureaux ont été coopératifs et ont affirmé avoir ouvert le scrutin à 7 heures 57 et à 8 heures. Aucune action insolite n’a été constatée. Chacun a pu voter dans la tranquillité et le respect. Des mandataires de certains candidats n’ont pas pu se présenter, mais des gens ont été saisis à la dernière minute par les représentants de ces candidats pour les mandater.
« Heureusement, depuis qu’on a ouvert le scrutin, on n’a rencontré aucun problème. Les mandataires sont là. Ils observent et aucun d’eux n’a essayé de semer la zizanie. Ils respectent les normes », a expliqué à Masiwa Said Omar Soilih, président du bureau 2. Moumine Hassane, président du bureau 4 est allé dans le même sens en affirmant qu’aucune anomalie n’a été constatée dans son bureau de vote.
Abdou Soefo premier à Tsinimoichongo.
Avec plus 2770 inscrits à Tsinimoichongo, seul un millier de gens a pu voter. Et Abdou Soefo est arrivé en premier dans tous les bureaux en totalisant 678 voix, suivi par Azali Assoumani avec 147. Dans la course, on retrouve également Salim Issa Abdallah avec 53, Daoudou Abdallah Mohamed avec 21, Mouingni Baraka avec 9 et Bourhane Hamidou 03.
Abdou Soefo a donc assuré chez lui, dans de bonnes conditions de vote.