Il était pourtant averti par ses amis, mais a décidé d’y aller au second tour, au nom des Mohéliens qui selon lui voulaient infliger une correction au gouverneur sortant. Dans la journée électorale d’hier, le candidat Said Baco Athoumane a annoncé son retrait de la compétition et a expliqué sa décision par les nombreuses entorses au code électoral, concluant à un déni de démocratie aux Mohéliens. Par BIM
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]«C’est avec tristesse que je confirme mon retrait de la compétition suite à beaucoup d’événements intervenus depuis le début du second tour » Said Baco Athouman, au téléphone. La voix fatiguée, celui qui devait faire tomber Fazul n’a pas tenu le coup face «aux nombreuses entorses constatées.» Dans son viseur, il incrimine d’abord le comportement des militaires qui n’auraient fait qu’exécuter des ordres sans chercher à comprendre. «A Mohéli, l’armée supposée maintenir l’ordre a semé le désordre. Ce qui nous attriste c’est qu’un militaire dehors exécute les ordres d’un président de bureau sans chercher à comprendre. A tel point que mes assesseurs ont été expulsés de presque tous les bureaux de vote», oubliant que c’est aussi une des missions assignée aux militaires.
Et de citer la longue liste des villes et villages dont ses représentants ont été expulsés des bureaux de vote. «Mledjele, Nioumachouoi et ses 3 bureaux de 6 à 7 000 votants. Puis les 2 bureaux de Ndrondroni qui comptabilisent 5000 électeurs, Barakani, une des villes pourvoyeuse de votants, Hamba également, Hoani et ses 2 bureaux,, tout comme Batsé.»
Il fulmine contre l’attitude désinvolte des présidents de ces bureaux. Surtout lorsqu’il débarque avec des membres de la Commission électorale nationale indépendante et de la commission insulaire pour les faire entendre raison en vain. «Il y avait des membres de la céni et de la ceii. Je les ai saisis pour remédier à la situation. Nous sommes partis ensemble. Le président du bureau a accepté de remplacer l’assesseur titulaire par un remplaçant. Mais dès qu’on a eu le dos tourné, il a aussitôt refoulé le second.»
La situation se complique davantage «à Boingoma, la ville du gouverneur sortant, on dirait qu’il n’a pas confiance en ses propres électeurs. la même scène s’est reproduite. J’ai fait venir Soilihi et le président de la ceii pour constater la mise à l’écart de mon assesseur principal. Malgré l’intervention de ces deux membres, le président du bureau dénommé Rico n’a voulu rien entendre» constate-t-il.
Il dénonce aussi «le système de bourrage des urnes. Et le président de bureau qui déclare à mon assesseur, qu’il est là comme simple spectateur, juste pour regarder. Il y a également les procurations accumulées et préremplies. Or elles doivent être signées 72 heures avant le scrutin. Elles étaient disponibles dans les bureaux de vote pour contribuer à la mascarade».
Toutefois, «Même si ils prétendent que le pouvoir c’est le pouvoir, mais nous saisirons la justice. Je n’appellerai pas à descendre dans la rue. Mais, nous connaissons les responsables de ce déni de démocratie aux Mohéliens» prévient-il.[/ihc-hide-content]