Un vent de fronde souffle au barreau de Moroni. Après la démission de quatre membres du conseil de l’ordre une assemblée extraordinaire est convoquée aujourd’hui. A l’origine de cette contestation les prestations de serment de ces derniers jours jugés contraires aux procédures.
Par Ali Mbaé
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]Des avocats remettent en cause les serments qui ont eu lieu au palais de justice ces derniers temps. Ils reprochent le bâtonnier de décider sans l’unanimité ou la majorité des membres du conseil de l’ordre des avocats. Ce qui a provoqué la démission de 4 membres parmi les 9 composant ce conseil. D’abord, ils estiment que les procédures sont violées. La loi de 2008 qui régit les règles d’accession au métier d’avocat est piétinée. Pour eux, les 3 dernières personnes qui ont prêté serment ne répondent à aucune des 3 critères qu’il faut avoir pour en arriver là. Pour avoir le mérite d’assurer les plaidoyers au palais de justice de Moroni, il faut avoir dans la poche un diplôme de maîtrise en droit, accéder par concours et faire un stage de deux ans; ou avoir un doctorat et avoir travaillé deux ans dans le domaine du droit ou être magistrat plus une expérience de 5 ans.
Ce que le désormais Me Maliza Youssouf, Me Moncef said Ibrahim ou encore Me Youssouf Boina n’ont pas selon toujours ces avocats qui requièrent l’anonymat en tout cas pour l’instant. Après ” une première erreur, nous avions confiance toujours à notre conseil mais le phénomène ne s’arrête pas. Et cela décrédibilise notre métier que vous savez tous comme nous qu’il est noble. Nous ne pouvions pas ne pas réagir”, explique l’un d’entre eux. C’est pour cela qu’une trentaine d’avocats a appelé en urgence une assemblée générale aujourd’hui à “14h” pour d’abord changer le conseil de l’ordre qui est ” aujourd’hui inopérante ” à cause de ces quatre démissions et ” faire arrêter cette façon de malmener notre profession. C’est incompréhensible qu’une personne qui a une licence prête serment sans avoir fait un stage “.
En effet, la rumeur d’une possible personnalisation et politisation de ce métier par le bâtonnier de l’ordre des avocats se murmurait depuis la cérémonie de prestation de serment de Me Moncef Said Ibrahim devenu aujourd’hui le principal collaborateur du candidat Mzimba. Le ralliement de l’ancien secrétaire général du parti UPDC au bâtonnier pour ces prochaines élections a semé aussi le doute. Dernièrement, la fille de son directeur de campagne Maliza Youssouf Said a réveillé la mémoire de tout ce corps. Un lien entre ces prestations surprises et la campagne électorale se rapproche. Nous avons essayé de joindre le bâtonnier à plusieurs reprises au téléphone mais sans résultat.[/ihc-hide-content]