Le problème de la scolarisation aux Comores est crucial. L’échec est patent. C’est un fait visible dans tout le pays.
Construite en 1970, l’école primaire de Ntsadjeni ne satisfait plus aux besoins des familles en matière d’accueil et de scolarisation des enfants. Elle est composée de trois salles de classe pour 6 divisions. L’effectif des élèves qui suivent les cours dans cet établissement est de 147 élèves et ne cesse d’augmenter et donc, l’école présente une capacité d’accueil insuffisante.
Il n’existe aucun système d’aide de la part des gouvernements.
Faute de moyens, plusieurs enfants n’ont pas accès à l’éducation , leurs parents n’ayant pas les ressources suffisantes pour payer les fournitures scolaires obligatoires. Ceux qui ont les moyens sont tous partis dans les écoles privées qui poussent comme des champignons.
J’ai pensé à m’investir dans l’éducation de cette ville après mes vacances aux Comores de 2015.
J’ai rencontré à cette période les enseignants et les parents d’élèves de l’école primaire de Ntsadjeni pour pouvoir cibler les manques majeurs et ainsi savoir vers quoi me diriger pour les aider. Les manques majeurs à constater sont :
- Le manque de matériel, aussi bien pour les écoliers que pour les écoles
- Le manque de moyen des familles
- Le manque d’investissement des familles les plus aisées à inscrire leurs enfants dans les écoles publics
Tout ces manques qui ne sont pas palier par les pouvoir publics du pays sont à la source du décrochage scolaire de la plupart des élèves de la ville qui ne croit pas ou plus en un avenir potentiel.
C’est pourquoi, j’ai décidé de lancer l’opération: Bonne rentrée scolaire pour tous pour encourager les enfants à poursuivre et pourquoi pas à promouvoir l’école publique. Dans ce même sens, je souhaite aussi aider les parents qui n’ont pas les moyens financiers. L’objectif final étant de ne surtout pas laisser notre école à l’abandon.
Une fois arrivé à Paris, j’ai sollicité des collègues de travail et des sociétés spécialistes en fournitures scolaires comme Clairefontaine, hyperburo et autres en expliquant les différents problèmes et quels enjeux ils pouvaient représenter.
Suite à cela j’ai eu un bon contact avec une des sociétés leaders en fournitures scolaires en France et cela m’a permis à chaque rentrée scolaire d’envoyer par bateau des fournitures scolaires aux élèves de l’école primaire de Ntsadjeni.
Soit, je vais moi même chercher les fournitures dans leurs locaux, soit par chance la société livre directement à l’agence d’export.
Pour l’acheminement de ces fournitures aux Comores , je me débrouille tout seul avec mes propres moyens, c’est pourquoi j’envoie par bateau.
Cette opération permet de lutter contre l’échec scolaire dont l’une des causes est le manque des moyens.
Mon objectif est de distribuer à chaque rentrée scolaire des fournitures scolaires aux élèves de l’école primaire de Ntsadjeni par manque moyens d’expédition des colis.
Mais à long terme et en espérant avoir toujours autan de moyen financiers pour expédier les colis , j’aimerais élargir mon champ d’action dans d’autres écoles du pays .