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Le Grand-mariage dans tous ses états

Mots clés: A la uneandaComoresÉdition 389grand-mariage
1 août 2022
Temps de lecture : 7 mins
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Le Grand-mariage dans tous ses états
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Après deux années de report à cause de la covid-19 et le dérèglement des transports internationaux, le Grand-mariage à Ngazidja, mais aussi ses équivalents à Mayotte et Anjouan et Mwali refont surface avec éclat. Extravagance, démesure, « système d’un autre temps », aubaine économique pour les petits artisans, plus que jamais le Grand-mariage unit et ne divise les Comoriens.

Par Nezif-Hadji Ibrahim

Depuis l’arrivée des vacances, qui sont synonymes de période de célébration de mariages aux Comores, on observe dans les réseaux sociaux la diffusion à profusion de photos et d’événements qui lui sont liés.

En pleine crise économique se manifestant par la cherté de la vie et des pénuries répétitives des produits de première nécessité, les Comores vivent aussi des jours difficiles. Cependant la célébration des mariages ne semble pas faire les frais de cette situation économique alarmante. Au contraire, les sommes faramineuses utilisées dans les festivités matrimoniales, la crise et la paupérisation semblent lointaines.

Les débats entre partisans et opposants restent houleux. Parallèlement aux successions des Bwana et Bibi Harusi dans les places publiques, des invitations aux dîners, aux ukumbi et autres twarab, la toile se divise sur les vertus du anda et ses inconvénients.

Égarement collectif ou essor économique ?

Le mariage est certainement un catalyseur de dépenses dans notre archipel. Les familles thésaurisent pour ce rendez-vous. Les dépenses varient selon les îles de l’archipel des Comores. À Ndzuani comme à Mwali, le nikah suffit à emporter les effets du mariage, tant juridiquement que socialement. À Ngazidja où on connait le concept de « Grand mariage », c’est-à-dire le anda et à Maoré avec le « Manzaraka » les coûts du mariage prennent des proportions similaires et énormément dispendieuses. Cependant des voix s’élèvent, surtout à Ngazidja où le Grand-mariage a un impact au niveau de la société.

Pour Doudou Mrikaou, un anti-anda membre du groupe Mila (ceux qui militent inlassablement pour liquider l’archaïsme) « la majorité des Ngazidjois qui prétendent être contre le anda ne se révoltent que contre les dépenses excessives, c’est-à-dire contre les conséquences de la maladie tout en entretenant les causes. Ils n’ont pas compris qu’à Ngazidja les festivités du mariage sont plus importantes que le mariage lui-même (c’est unique au monde) : le mariage est un prétexte pour faire le mashuhuli (qui n’est pas une fête, mais un moyen d’accéder à un rang supérieur ».

Pourtant, ces dépenses sont une aubaine économique à en croire Abdoulfatah Mohamed Elamine. Selon lui, les doutes sur les avantages du anda n’ont pas lieu d’être. Il rappelle que « plusieurs artisans survivent grâce au Grand-mariage, plusieurs d’entre eux vendent leurs produits grâce au anda. On est dans un pays qui ne consomme pas le tourisme local, pour qu’un Anjouanais se déplace à Ngazidja, c’est dans le cadre d’un décès, d’un mariage ou d’un voyage professionnel et c’est valable pour le mohélien et le Mgazidja. C’est aussi dans cette même veine que Kamalidin Ben Ali, citoyen conçoit le anda : « aujourd’hui, dans les villages le anda participe à la survie des gens face à la paupérisation grandissante de la population malgré l’apport de la diaspora dans la construction de maison et le développement des infrastructures villageoise. »

Toutefois l’idée que le anda est enjeu économique ne fait pas l’unanimité. Selon Dr Mistoihi Abdillahi, sociologue et écrivain, les dépenses excessives du anda ne marquent pas un revirement.  « Il n’y a pas vraiment de tournure. Ça a toujours été ainsi. Le Grand-comorien a toujours fait son Anda au-dessus de ses moyens. Quand on parle de Grand-mariage c’est synonyme de s’endetter éternellement. Si aujourd’hui les événements nous donnent l’impression qu’on exagère, c’est par rapport aux moyens qu’on dispose et les exigences socioéconomiques qui devraient réveiller notre conscience, en vain ». En effet la situation de crise actuelle ne semble pas remettre les pendules à l’heure.

Une réforme du anda, une nécessité ?

Dans cette confrontation d’idées, certains souhaitent la réforme du anda. Une démarche qui avait été adoptée par le régime révolutionnaire d’Ali Soilihi. Le anda n’allait pas de pair avec les ambitions de développement du pays. Les valeurs que l’institution coutumière porte ne pouvait pas s’adapter au projet politique, économique et social de l’époque. Dini Nassur, ancien membre de la Jeunesse Révolutionnaire, ingénieur en développement local et actuel membre du bureau exécutif du mouvement Naribrikishe yi Komor explique : « Le régime révolutionnaire de 1975-1978 a fait du anda une contrainte majeure au développement qu’il fallait dénouer sérieusement pour libérer les investissements économiques et sociaux vers une démarche de développement intégré. Le anda a été réduit au strict minimum par une réforme audacieuse et drastique, ce qui a enlevé ses dimensions ostentatoires, budgétivores et discriminatoires. De nouvelles valeurs beaucoup plus porteuses de développement et de justice sociale ont eu droit de cité et en un temps record, le progrès social et économique a pris les rails avec, bien sûr, les bouleversements inhérents à tout changement radical ». Il poursuit en démontrant que le anda est un produit d’un ancrage du conservatisme aux Comores. « Le retour au pouvoir des conservateurs en 1978 a été marqué par la mise en œuvre d’une politique de table rase en s’appuyant sur la religion et le anda. Tout a été mis en œuvre politiquement, financièrement et médiatiquement pour la promotion du anda et pour en faire la valeur sûre de la société. C’est ainsi que le anda est devenu une religion sans dieu, une économie à fonds perdus et un labyrinthe sans flèches d’orientation. »

D’autres demandent la suppression pure et simple du anda, jugeant qu’il n’y a rien à sauver dans cette institution de la coutume comorienne. « Je dis cela, car même ceux qui voudraient que cela change s’y prennent très mal, ils proposent la rédaction d’un contrat (qu’ils appellent katiba) et il n’est pas étonnant de se retrouver après avec des antikatiba ce qui veut juste dire que ce système n’est pas réformable (…) il faut le déraciner  et cette table rase ne veut pas du tout dire “faire des mariages qui ressembleraient à des enterrements ….et c’est là que tu comprends que mêmes les plus éclairés confondent festivités de mariage et anda na mila » assume Doudou Mrikaou. Dr Mistoihi Abdillahi dans un ton plus incisif peste, «  le Grand Mariage est une corbeille de mensonges… un cancer, peu importe sa taille ».

Pour Kamalidin Ben Ali, « le véritable enjeu n’est pas la suppression du anda, mais comment l’inclure dans le développement local. Par ce qu’il s’agit pour certains endroits de beaucoup d’argent. Et dans d’autres on peut faire le anda avec moins de 2000 €. J’ai vu une personne qui a dépensé juste 6000€ pour son anda. Il a fait juste un madjilisi. On nourrit beaucoup de fantasmes autour du anda, comme s’il était uniforme et obligatoire partout ». 

Les fonds de la diaspora mal gérés ?

C’est sans appel, les fonds utilisés pour la célébration du mariage sont colossaux, essentiellement fournis par la diaspora. Mounib Hassan Djalim, résident en France et fondateur du mouvement l’Heure des Braves ne les voit pas d’un bon œil&. « Ces dépenses me désolent, je suis bien content d’être issu d’une ville (Moroni) où l’on tache tant bien que mal de pondérer ces dépenses faramineuses, qui de mon point de vue sont en contradiction avec l’éthique religieuse que nous enjoint l’islam » dit-il. Selon Mounib Hassan Djalim l’argent de la diaspora peut mieux servir. Montrant la dynamique de la diaspora comorienne, il pointe aussi du doigt les autorités politiques dans cette orientation hasardeuse de l’argent de la diaspora. « la diaspora comorienne est  la première diaspora au monde pour ce qui est de l’envoi d’argent dans son pays d’origine, non pas en valeur absolue, mais en ratio par rapport au nombre d’habitants et en pourcentage du PIB. Cet argent est principalement envoyé pour la célébration des grands mariages. Il y a bien des domaines sur lesquels la diaspora pourrait investir, mais l’instabilité politique, le cadre peu propice aux affaires ainsi qu’une justice plus que défaillante ne rendent vraiment pas la tâche facile ».

Pour Dini Nassur, ce financement du anda par la diaspora est un engrenage néfaste. « Pour la diaspora, venir financer un grand mariage, cela devient à la fois un devoir religieux et social. Au vu des conditions de vie très aléatoires au pays, je peux oser dire que la plupart des familles sont en incapacité de réaliser un grand anda sans la diaspora ce qui fait d’elle la principale source de financement aujourd’hui. Si le anda est devenu ce monstre sacré, c’est en grande partie la responsabilité de la diaspora et de la classe dirigeante, toutes les deux complices à certains égards et non pour les mêmes intérêts ».

En tout état de cause, la question du anda aujourd’hui retient l’attention de beaucoup de citoyens comoriens. Et avec l’avènement des NTIC, qui offre la possibilité à tous de participer au débat public et de voir ce qui se passe au pays, la problématique fait davantage parler. Pour le sociologue Dr Mistoihi Abdillahi, « les nouvelles technologies influent moins sur la volonté de dépenser plus que les autres.  Le propre du Grand-mariage c’est faire plus, faire mieux que les autres, peu importe votre statut social ou socioprofessionnel. Les TIC ne font que véhiculer l’information. Par contre, elles nous permettent de dénoncer ce système et permettent à certains jeunes d’en prendre conscience. »

À lire également : Grand-mariage et crise économique

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