L’Acte 2 du concours de Twarab à l’Alliance française de Moroni a repris après la pause électorale. Vendredi Amani de Irohé, Les Atomes de Ntsoudjini et Udzima des Comores de Foumbouni ont fait revivre les spectateurs des grands moments de la chanson comorienne. Par Ali Mbaé
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Le concours des 12 orchestres comoriens qui se tient à l’Alliance a repris vendredi soir après la petite interruption à cause de la période électorale. Et c’était le tour de AMANI de Irohe, UDZIMA DES COMORES et Les Atomes.
L’association Amani de Irohé dans la région de Oishili a ouvert la soirée. Composée de 8 personnes dont une seule fille, l’orchestre a rivalisé avec les géants du Twarab de la région d’ Itsandra, Les Atome de Ntsoudjini et les doyens de UDZIMA DES COMORES de Foumbouni. Et ils n’ont pas déçu le public. Avec des chansons méconnues, ils ont su malgré tout capter l’attention des spectateurs. Le morceau qui a eu le plus de succès s’apparentait à des conseils avisés:” Amani na U salama nari enshi ha wema. Nari re ndrazi e maecsha ya hatru. U huru wutsike na MADJITSO. ….MI saanda mrengawo mwehila niyo yaho wa nantsi piya tsi haki “, soit ” il faut qu’on vive en Paix et dans la stabilité… Il ne faut pas voler l’argent du peuple. Ce n’est pas juste “.
L’entrée en scène de Les Atomes a réveillé l’assistance. Djaffar Charif avec ” Tsi mwandza “. Comme toutes les orchestres, ils ont joué trois chansons mais archi connues, des tubes. L’artiste n’a prononcé aucun mot seul. Il était toujours accompagné par le public. Notamment “MAPESA”a fait lever tout le monde. Avec une guitare solo qui résonnait dans les 4 coins de l’alliance française, Les Atomes ont cartonné et séduit les jurys. ” Ngendo na u djitra hasi, shi umbe wu tsi lewe mali ba yinu bahati “, (On ne doit pas être arrogant à cause de l’argent parce que c’est une question de chance.”
ROHO ” du chanteur principal Makiloti a changé complètement les allures d’une twarab en podium. Créée en 1981, Udzima des Comores s’est présenté différemment des autres associations. Ils jouaient avec des instruments traditionnels; de violons, luths et autres. C’était la grande surprise de cette soirée. Des textes aux mélodies de leurs 3 morceaux, tout était presque parfait. Et surtout, ces sons traduisent malgré l’ancienneté l’actualité africaine ” Afrika yi rengwa ne mzungu né mge reza. Ritsi kiri. Bwana zindji ziyena no kwatsu zi rira shawiri. Ri Tsikiri ri tomolwa maa nani. re hifa rifu idjihadi. za pvira nazi risomé “, ce qui veut dire tout simplement que l’Afrique est prise en otage par les européens, France et Angleterre. Il faut éviter les pièges. Le passé doit nous servir de leçons “. En memoire, ce groupe a enregistré deux albums , safari et Rilemewa.
Vendredi prochain trois autres groupes se produiront à l’alliance francaise de Moroni.
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