Mardi, la cour suprême a proclamé les résultats définitifs des «élections» anticipées du 24 mars. Sans surprise, elle a confirmé à quelques détails près le verdict de la céni.
Par Ali Mbaé
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La chambre administrative et constitutionnelle de la cour suprême vient de rendre le verdict final des élections présidentielles et des gouverneurs du 24 mars 2019. Après l’organisation d’un 3 ème tour en 2016, elle continue de légitimer les manœuvres de la CENI. Sans surprise, le président sortant Azali Assoumani vient d’être proclamé «définitivement» élu pour les 5 prochaines années. Ce que l’on peut retenir, les résultats, à l’exception de celui d’Anjouan n’ont varié plus de deux pourcentages. Sur les 309 137 inscrits sur les listes électorales, la cour a retenu 163801 votants bien que la commission électorale nationale indépendante ait enregistré 166 447 personnes. Le suffrage exprimé est réduit de 53 à 52, 99%. Elle a annulé 16 603 suffrage exprimé. En tout, les 60,77% du président candidat ont été corrigés et ramenés à 59,O5%. Néanmoins, son objectif est atteint. Le «Gwa ndzima» est validé par la cour après l’homologation de la CENI.
A Anjouan, on compte l’annulation de 8 814 voix. Confirmation d’Anissi Chamssidine dès le premier tour avec un score sans appel de 61,28%, dans l’île considérée comme le fief de la principale formation de l’opposition Juwa, . Il est suivi par le candidat de Juwa, Nassimou Ahamada avec 19,55%.
A Ngazidja Mhoudine Sitti Farouata candidate de la mouvance présidentielle et Aboudou Soefo un indépendant feront la course vers Mrodju avec respectivement 37,31% et 24,18%. A Moheli, le seul candidat rescapé de l’opposition Said Baco Attoumane a pris les devants avec 36,51, suivi par le gouverneur sortant Mohamed Said Fazul avec un score de 34,07%. C’est ce député qui fait de la résistance à la mouvance.
En mémoire lors de l’élection du 24 mars, les 12 candidats de l’opposition avaient appelé au retrait des assesseurs puis aux saccages des urnes, après avoir constaté des irrégularités dans des bureaux de vote. Aucun candidat n’a déposé un recours auprès de la cour suprême. Seule une initiative citoyenne a tenté le coup, sans plus de résultat. Une crise post-électorale perdure avec le jeudi noir qui hante les esprits des Comoriens. Les 12 candidats ont formé un Conseil National de Transition avec le candidat colonel Soilihi Mohamed alias Campagnard à sa tête, avant d’être arrêté par les forces de l’ordre. Invité à réagir sur la délibération des résultats définitifs par la cour suprême, Mouigni Baraka Said Soilihi s’est réservé de tout commentaire avant la déclaration du président «élu». Ce dernier s’est adressé à la nation hier soir.
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