Vendredi dernier à l’Alliance, il y a eu une opposition de style de twarab en compétition. Entre Nour-zamane qui joue la version actuelle du twarab, Hiyari Nour qui a sorti son répertoire classique post-indépendance, alliant luth, mandoline, violon aux instruments modernes et Shekezza qui verse dans le new twarab, le choix fut large et les émotions au rendez-vous. Par Ali Mbaé
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]Le concours de Twarab organisé par l’Alliance Française de Moroni suit son court. Vendredi dernier Nour- zamane de Koimbani, chef lieu de la région de Washili, Hayat Nour de Ndrouani et Shekezza de Heroumbili ont animé cette magnifique troisième soirée. Une opposition de style entre ces trois prétendants.
Depuis mars ( début du concours ), seule Nour -zamane ont pu, avec leur trente minutes, joué 6 morceaux avec presque quatre thèmes : l’amour, la paix, la révolution et le problème de la corruption. C’est le jeune Ben Hamdi qui a ouvert la soirée. “AMANI ” appelle les gens à s’unir et réussir le combat pour l’instauration de la paix. Un autre morceau révolutionnaire et qui a d’ailleurs ému le public a suivi. ” DARIA WATWANIYA DARIYA RENGA WO UPANGA U WANIYÉ. YI LAWA SHAKA NGARI WONAWO YE ANDUYI HA HU TSIYA KAFA….DJUHA MSIMBUFU U WANIYÉ FUNGA SHANA MBODA ” que l’on peut traduire par “sois tranquille patriote. Prends ton épée et défends ton pays. Sans doute, nous voyons et assistons aux manœuvres de l’ennemi. Alors levons-nous et combattons contre l’injustice”.
Hiyari-Nour orchestre créé aux années 60 et composé par des anciens artistes ont joué à base des instruments traditionnels accordéon, Madoline, luth. Ils ont d’abord passé la majeur partie du temps imparti à raconter l’histoire de l’orchestre. Mais avec Kulwabu le public a compensé le temps perdu de par les paroles de cette chanson très aimée par les comoriens. Un morceau composé à l’occasion de l’accession des Comores à l’indépendance. ” . Ha salama ri pvo sheya ye AMANI ko ya rungwa kulwabu. Ha ndrazi na niya ndjema wa gabili ye dhiibu. Ri renge ha U Staarabu dunkiani ngizo andjabu.” :” On a acquis notre indépendance sans guerre. La France est une grande puissance et pourtant, nous l’avons vaincue à travers des négociations. C’est extraordinaire. Le monde était étonné “, explique Youssouf Abdallah compositeur et chanteur. ‘ Ye Maoré kari djara sabili, yi bidi ri himé ha wu watwani “, chantée par Youssouf Athoumane ce morceau interpelle les autorités comoriennes et françaises que Mayotte est toujours dans les coeurs des autres îles. Elles ne l’ont pas oubliée.
Shekeza Musique, orchestre composé en majorité par des jeunes a mis fin à la soirée avec des chansons qui interpellent à la fois les citoyens sur la précarité de la vie et de la disparition du Toirab.” Maesha ma dziro. U’mavu twamaya no rilo nuwo”, ” toirab yi trawa hwenda manga “, faisant référence à la fuite des grands artistes comoriens vers la France.
Le concours reprendra le vendredi prochain avec les trois dernières orchestres. La finale se tiendra le 29 juin pour les 3 meilleurs orchestres qui seront retenus.[/ihc-hide-content]