Une jeune fille de 14 ans a été violée puis assassinée dans le Nyumakele à Anjouan. L’Organisation non gouvernementale Hifadhu, dénonce ces violences faites aux femmes et enfants et exige enfin l’application stricte de la loi. Par Ali Mbaé
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]
«Aucun homme n’a été créé pour violer une femme, encore moins une jeune fille. Je suis sure que ce n’est écrit nulle part. Ni dans le Coran ni dans aucun autre livre.» Tels sont les mots de détresse et d’indignation lancés par la présidente de l’organisation non gouvernemental Hifadhu, Rahamatou Goulam suite aux derniers événements dramatiques survenus dans le pays ces derniers jours. Des propos tenus lors d’une conférence de presse organisée au New select hier.
Aujourd’hui, qu’un jour s’écoule sans qu’ un acte criminel ne soit perpétré quelque part sur le territoire est devenu hélas rare. La peur et la méfiance gagnent du terrain à pas de chat. Un contexte qui ne laisse personne indifférente, surtout les organisations et associations de protection et de défense des femmes, des enfants, et des droits humains.
Récemment le corps sans vie d’une jeune fille de 14 ans, main décapitée, a été retrouvée sur la plage de Bwe la dungu dans la région de Nyumakelé à Anjouan. Elle aurait été victime de viol, avant d’être assassinée pour l’empêcher de dénoncer ses violeurs. Une affaire qui a ébranlé la région et suscité beaucoup de réactions d’indignation sur les réseaux sociaux. Une enquête est ouverte et des individus seraient arrêtés.
Hifadhu, qui dénonce les violences faites incessamment aux femmes et aux enfants ne pourraient pas resté muet. Ils ne demandent pas grande chose mais juste l’application des lois en vigueur pour enfin sortir de cette insécurité.
Tout le monde est coupable: «Nous déplorons l’absence de sécurité juridique à laquelle sont confrontés le citoyen. Il nous semble que les lois existantes sont assez suffisantes. Ce qui manque c’est leur application, leur exécution. Et cela ne rassure pas», a-t-elle ajouté. Ensuite elle a énuméré quelques éléments qui contribuent à cet état de fait, de neutralisation de l’application effective du droit: les parents de victimes avec les arrangements familiaux, la mise au pas de la justice, les interventions des notables une fois les jugements rendus».
Pour la présidente de la Commission des droits de l’homme, «les droits et les devoirs citoyens doivent être appliqués. Tout le monde doit se sentir concerner par ce drame. Nous devons d’abord laisser la justice travailler sans pression», Sittou Raghadat Mohamed.
La situation est telle que pour l’arrêt immédiat de ces tragédies nationales, certaines participantes à la conférence de presse, désespérées par la justice, ont demandé le retour à la méthode traditionnelle ou la sharia « le Goungou d’Ali Soilihi et l’exécution (peine de mort) des violeurs sont les seules solutions».
[/ihc-hide-content]