Légaliste, il l’est et le revendique un brin provocateur. Lors de son point de presse hier, Jaffar El-Macelie a déployé une banderole portant l’inscription «Naridjilamizishe na ustehi esharia». L’homme des recours qui ont invalidé le candidat de Juwa, se soumet aux résultats définitifs de la cour, suprême, compte participer au dialogue inclusif et appelle son parti à en faire de même. Par Ali Mbaé
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Suite à la proclamation des résultats définitifs des élections du président et des gouverneurs le 2 avril dernier, le candidat El-Macelie Said Jaffar a convié la presse hier, pour se prononcer face au climat tendu de cette période post-électorale. Pour le moins que l’on puisse dire, il ne fait plus parti de ceux qui rejettent les résultats de la commission électorale nationale indépendante et de la cour suprême :” les instances habilitées en matière électorale, dont les membres sont assermentés, ont rendu leur décision en validant l’élection de Monsieur Azali Assoumani à la magistrature suprême “, a-t-il déclaré lors de son point de presse organisé au New Select.
S’agissant de sa position politique, il appelle la population à rester calme. Pour lui, le peuple comorien n’a pas besoin des querelles politiques mais attend des propositions et des solutions concrètes qui permettront d’améliorer les conditions de vie, de satisfaire les besoins quotidiens.
El-Macelie croit au dialogue prôné par Azali Assoumani :” je m’inscris dans l’idée d’organiser un dialogue inclusif, je lance un appel à toutes les parties prenantes pour s’asseoir autour d’une table et se tourner résolument vers l’avenir afin de décider ensemble du sort qu’elles veulent réserver à notre pays comme l’ont recommandé la communauté internationale et le président réélu ” explique-t-il. Pour ce qui est des candidats de l’opposition, il dénonce un manquement: ne pas avoir saisi la chambre administrative de la cour suprême.
Mais qu’en est-il de ceux qui l’ont saisie? Ils n’ont rien eu. En mémoire, certains citoyens avaient fait des requêtes demandant l’annulation du double scrutin du 24 mars dernier. Elles étaient déclarées irrecevables.
Il ne s’arrête pas là. Au nom de son statut de ” membre du conseil nationale du parti juwa”, il fait appel aux militants et sympathisants de sa formation politique de suivre sa démarche : reconnaître les résultats définitifs proclamés par la cour suprême. Pas de regret sur son recours qui a abouti à l’invalidation de la candidature du député Juwa Ibrahim Mohamed Soulé, parce que la lettre d’investiture n’a pas été signée par le secrétaire général du parti, Hassane El-barwane qui se trouve en prison. La banderole déployée lors de son point de presse suffit, peut-être comme explication: «Naridjilamizishe na ustehi esharia» (Obligeons nous au respect de la loi).
Enfin, il a félicité son équipe de campagne d’avoir mené une campagne pendant un mois sans insulte ni prononciation de discours de haine à l’encontre des autres candidats et remercie également tous les citoyens qui l’ont choisi dans les urnes.
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