Sécurisation des élections avec la question de la présence des observateurs, grâce ou pas, son programme économique et bien entendu l’affaire d’iconi, le président-candidat Azali Assoumani a répondu à la presse lundi au Retaj. Par Ali Mbaé
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]A quelques jours des élections anticipées, le président-candidat à sa propre succession a rencontré la presse lundi à l’hôtel Retaj. Il a abordé les différents sujets d’actualité, défendu son bilan et parlé aussi de son programme.
D’entrée en jeu, la question de la sécurisation des élections a ouvert le bal. La disponibilité manifestée par la communauté internationale n’est pas refusée. “Ils peuvent venir. Mais ils ne peuvent pas embaucher des gens ici pour travaille avec eux”, répond Azali Assoumani sur le supposé refus de la participation de la communauté internationale. Mais leur présence semble indispensable pour le président-candidat :” ils étaient dans beaucoup de pays et les élections ne sont pas passées dans des bonnes conditions. Donc, c’est à nous de veiller mais nous souhaitons la crédibilité internationale. On ne peut pas passer par la force”.
Sur le constat d’ “un échec ” de son programme de 2016 «un jeune= un emploi» fait par son conseiller en charge de la santé Sounhadji, Azali affirme que “c’est de la cuisine interne”. Toutefois, Il a donné des chiffres de ce qui apparaît comme le remplacement des ” 5000 jeunes” licenciés lorsqu’il est arrivé au pouvoir :” Nous les avons renvoyés mais nous avons recruté aussi 5400 autres. Et ceux qui étaient là ne travaillaient pas”, confie-t-il.
En matière d’économie, pour lui, la pêche, les produits de rente et le tourisme sont ses priorités malgré qu’ ” on n’a pas pu jusqu’aujourd’hui moderniser la pêche et l’agriculture”. Il assure dans cet échange qui a duré 25 minutes qu’il a trouvé une croissance économique de ” 0%” et qu’aujourd’hui elle est à “3%” mais ambitionne d’aller jusqu’à ” 10% ” dans les prochaines années s’il est réélu. Pour ce faire, il prévoit de “baser les efforts pour les cultures de rente vu que nous sommes incapables de rivaliser avec des grands pays dans le domaine de la culture vivrière”, fait-il savoir.
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Sur les prisonniers, Azali persiste :” Il n’y a pas de prisonniers politiques. Aucune personne n’est en prison parce qu’il est retrouvé dans une mosquée ni dans une réunion” déclare-t-il, avec un ton ferme. Quant à les gracier, il ne ferme pas la porte, mais il pose des préalables : ” Ils n’ont pas accepté ce qu’on leur reproche. Comment peuvent-ils être graciés? D’ailleurs, il est impossible qu’un tel acte soit fait sans qu’un an s’écoule, sinon si des auteurs des faits graves tels que atteinte à la sûreté de l’État, mutilation de la main d’un gendarme, tentative d’assassinat du vice-président se font gracier très vite, comme ça la justice n’a pas de sens. En tout cas, je n’ai jamais reçu un courrier de demande de grâce”, conclut-il. Pourtant, Me Mzimba avait soutenu le contraire.
Au sujet de la descente de la gendarmerie à Iconi, le président la banalise: ” l’essentiel sont les blessés. le jeune décédé, la bénédiction divine a été demandée”.[/ihc-hide-content]