Le nouveau conseil de l’ordre du barreau de Moroni n’a pas fait long feu. Mais avant la décision de la cour d’appel, il a pu organiser une assemblée générale pour adopter le règlement intérieur qui faisait défaut depuis longtemps. Il se pose la question de la collaboration avec le bâtonnier confirmé par la cour d’appel. Par Ali Mbaé
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Avant la décision de la cour d’appel qui a maintenu Me Ibrahim Ali Mzimba au poste de bâtonnier de l’ordre des avocats au barreau de Moroni, les 29 avocats qui avaient contesté son pouvoir après la démission de 4 membres du dudit conseil de l’ordre ont tenu une assemblée générale à l’hôtel Retaj. En moins d’un mois, le désormais ex-conseil de l’ordre a pu réaliser ce que les autres n’ont pas pu faire depuis 2018. Deux à trois semaines leur ont suffi pour élaborer un règlement intérieur . Seulement selon Me Omar Zaid, «tous les avocats étaient au courant de cette assemblée et avaient en leur possession l’avant projet que nous venions de travailler».« Certains ont répondu directement qu’ils ne viendront pas, c’est leur choix » éclaire Me Tadjidine en conférence de presse. Il est revenu également sur le «travail magnifique» réalisé par cette nouvelle génération. «Depuis 10 que je suis au barreau, je n’ai jamais vu un tel engagement. Nous devons les accompagner pour l’intérêt de notre métier».
Parmi les points saillants qui étaient au menu des discussions figuraient les dates et les limites des avocats stagiaires, des solutions pour ceux qui n’auront pas les moyens d’engager, la souveraineté de l’organe. Sur la légalité d’organiser cette assemblée générale, Me Omar Zaid avance qu’«aucun texte n’interdit la tenue d’une assemblée générale sans la présence du bâtonnier. Il préside. En son absence, le doyen peut assumer ce rôle.»
Comment va-t-il diriger un barreau dont les avocats ne lui font pas confiance?
En point de presse la semaine dernière, ces avocats à travers un communiqué de presse avaient déclaré que: « la rupture de confiance est irrémédiablement installée entre nous, d’une part, et Maître Ibrahim Ali Mzimba et le conseil de l’ordre qu’il a présidé, d’autre part. En conséquence de quoi, Me Mzimba et son conseil, ainsi dépourvus de toute légitimité, ne sauraient, de quelque manière que ce soit, en quelque lieu que soit, prétendre nous représenter».
A l’annonce de la décision favorable au bétonnier, Me Tadjidine, un des démissionnaires a appelé les deux parties à se rassembler sachant que «tout le monde croit agir en faveur de notre métier», avant de proposer quelques solutions: «on doit se réunir voir, si on vote quatre autres membres ou un autre conseil» a-t-il expliqué.
Me Baco un des alliés de Mzimba est intransigeant. « S’ils disent qu’ils ne peuvent plus être représentés, ils doivent rester jusqu’à ce que le mandat prenne fin. Mais c’est dans l’intérêt de tout le monde de s’aligner sur la décision de la cour d’appel pour le bien de notre barreau».
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