Après notre victoire judiciaire, obtenue devant la cour d’assises d’Aix-en-Provence, qui avait bien relevé le caractère manifestement raciste de ce crime, cette deuxième victoire est le couronnement de l’engagement inlassable des amis d’Ibrahim Ali, tué par les colleurs d’affiches du Front National (FN), des organisations anti-racistes et des élus de Marseille qui tenaient à ce qu’à travers ce drame l’identité de tolérance et de justice de la France soit immortalisée et inscrite dans l’histoire de Marseille.
Ce faisant ils ont fait honneur à la ville de Marseille. À titre personnel, en ma qualité d’avocat de la famille d’Ibrahim Ali, revenir sur les lieux de ce crime 26 ans après et cette cérémonie d’inauguration de l’avenue Ibrahim Ali, synonyme de réhabilitation sociale des minorités, m’a sérieusement ému et j’ai tenu à en faire part à mon ami et ancien associé le Bâtonnier Georges André Hoarau sans qui je n’aurais pas réussi à tenir tête au FN.
Je suis davantage convaincu que lorsque l’on est pauvre et noir, face à l’extrême droite et à l’injustice, la dignité, la constance et la conviction sont vos armes les plus efficaces. Les amis d’Ibrahim Ali nous l’ont démontré.