L’affaire a fait grand bruit et provoqué une révocation. Cependant, Aucune plainte n’a été déposée «pour tromperie» contre «l’auteur de l’agrément» autorisant l’exploitation et la culture du cannabis aux Comores. Contrairement à ce qui a été annoncé en conférence de presse le 5 février. Par Hayatte Abdou
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Mahamoud Salim, Ministre de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur, qui assurait l’intérim de la ministre de la santé publique voulait-il endormir l’opinion publique, sur l’affaire de «cannabis»? Lors de la conférence de presse tenue le 5 février, après la révélation de Masiwa sur l’affaire impliquant l’ancienne Secrétaire Générale du Ministère de la Santé Maissara Adam, il a déclaré que «le ministère a déposé plainte contre les auteurs de l’agrément». Sauf que vérification faite, deux mois après, ce n’est pas le cas.
Aucune plainte n’a été déposée. Nous nous sommes rendus à la Brigade Judiciaire. Le gendarme en poste a pris soins de sortir le registre des plainte enregistrées au mois de février date de la révélation et de la déclaration. Aucune plainte concernant cette affaire n’a été enregistrée. Ni en février date à la quelle la déclaration a été faite, pas plus qu’en mars, rien nada, nothing.
Pourtant, la vidéo de la conférence de presse prouve bien que ce jour là le ministre a bien déclaré «qu’une plainte est déposé pour tromperie». Contacté, il affirme ne plus se souvenir d’une telle déclaration et «attend la preuve» audio ou vidéo de ces affirmations.
Si le ministre qui à l’époque ne faisait qu’assurer l’intérim attend d’avoir la certitude de ses propos, c’est silence radio, au Ministère de la santé, où l’ancienne secrétaire générale a signé l’agrément controversé. Aucun avis concernant le Ministère de la Santé Publique sur cette affaire. Il refuse tout commentaire. Jean Youssouf, à qui a échu finalement le poste de Secrétaire Général après Maissara, n’est pas être en mesure de confirmer ou d’infirmer si des poursuites judiciaires ont été engagées ou non contre elle. «Je ne suis pas en mesure de dire quoi que ce soit sur cette affaire» confie-t-il.
Trois mois depuis, que l’affaire de l’attribution d’agrément à une société dénommée « Cannops Africa» pour l’exploitation, la culture et la production des plantes médicinales (cdb) et ses dérivés aux Comores a été rendue publique, provoquant la suspension de la signataire avant son éviction du ministère. La désapprobation était telle que dans la foulée une infirmière stagiaire a été nommée avant que Jean Youssouf soit transféré du ministère de la justice à celui de la santé et vice versa.
Or, malgré les déclarations du ministre assurant l’intérim et de la titulaire, force est de constater que l’impunité continue. Un dossier chassant l’autre, cette affaire risque de tomber dans l’oubli. La république peut-elle se permettre d’avoir des poursuites sélectives?
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