Le 24 mars, les comoriens étaient appelés aux urnes. Ce devoir civique tourne à une situation insurrectionnelle, avec 12 candidats de l’opposition qui dénoncent « un coup d’Etat » et lancent un appel à la mobilisation du peuple et un pouvoir qui fait la sourde oreille. Par Ali Mbaé
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]L’opposition se réveille. Après ” les mascarades “constatées par les 12 candidats qui forment le bloc contre le ” pouvoir totalitaire ” du président sortant et candidat, ils ont passé à l’offensif. Ils refusent ” un autre coup d’Etat du putschiste”. Même si les forces de l’ordre positionnées devant l’entrée du domicile privé du candidat Achmet Said Mohamed, Ils ont d’abord produit un communiqué pour déclarer ” le gouvernement d’Azali Assoumani illégitime. Nous refusons que la population soit privée des urnes. Ils ont muselé la population. Nous appelons le peuple à la résistance. Nous refusons le gouvernement actuel, qui est présidé par le colonel Azali Assoumani. Nous appelons le peuple à nous rejoindre”, a lu le colonel Soilihi Mohamed.
Chacun d’eux a fait une déclaration, soulignant la nécessité de sauver la nation. D’un tour à l’autre, ils donnaient une illégitimité au pouvoir. Décidés d’aller plus loin et traduire les paroles en actes, ils se sont rendus aux alentours du palais du peuple, un lieu où les caisses des bureaux de vote sont stockées pour qu’ensuite le dépouillement soit effectué.
Pour les 12 candidats ” les élections sont finies “. Mais l’armée s’est rendue immédiatement sur les lieux. Avant leur arrivée, des barrages de pierre jonchaient les alentours du palais du peuple. Des pneus traînaient sur la route. Les panneaux de publicité aussi. La situation a duré une vingtaine de minutes. Les éléments de l’armée sont intervenus. Malgré quelques résistances, ils ont réussi à rétablir l’ordre.
La commission électorale nationale indépendante a tenté de déposer les caisses mais elle a été bloquée par des jets de pierre. Les candidats ont été forcée à opérer un repli. L’accès à la porte de l’assemblée nationale leur a été interdit. Les journalistes aussi. Et toujours dans le noir.
A 19h 30min, tout le secteur était encerclé par une centaine d’éléments des forces de l’ordre armées jusqu’aux dents. Aucun passage n’était possible.
La crise continue. L’opposition persiste quant à l’ illégitimité du pouvoir et le régime continue à nier toute forme de mascarade malgré les multiples vidéos directes qui prouvent le contraire.[/ihc-hide-content]