Certains tentent de justifier la pédocriminalité ou de minimiser la corruption de la jeunesse, des comportements qui méritent d’être dénoncés avec la plus grande fermeté.
Par HOUDAIDJY SAID ALI, Juristes Publiciste et Internationaliste, Paris – France
La société comorienne, autrefois ancrée dans des valeurs solides, semble glisser peu à peu dans un abîme moral et éthique. Chaque jour, des faits alarmants viennent souligner l’érosion des repères qui structuraient autrefois la vie collective.
L’homosexualité : un tabou
Prenons un sujet délicat comme l’homosexualité, qui demeure un tabou aux Comores. Il est important de rappeler que personne n’a le droit de juger autrui, et encore moins de dicter la manière dont chacun doit vivre sa vie. Le droit moderne, notamment en France, protège les individus dans leurs choix de vie personnelle. On peut respecter la règle de droit, sans pour autant renier ses convictions personnelles ou religieuses.
Je n’ai aucun ressentiment envers les homosexuels, car leur orientation relève de leur vie privée. Il ne s’agit pas de juger, mais d’observer, de comprendre, et de respecter les principes qui régissent une société pluraliste.
Le problème de l’homosexualité ne réside pas dans l’orientation elle-même, mais plutôt dans son utilisation à des fins immorales, lorsqu’elle est associée à la pédocriminalité et à la corruption de la jeunesse. Si elle était confinée à des relations entre adultes consentants, cela resterait un choix personnel fait par des individus responsables. Cependant, l’implication des jeunes dans de telles pratiques constitue une problématique grave et inacceptable.
La manipulation des jeunes est un acte odieux, sévèrement puni, que ce soit aux Comores ou ailleurs. Ce n’est pas l’orientation sexuelle en soi qui est condamnable, mais le fait que ces actes relèvent de la pédocriminalité, c’est-à-dire de l’exploitation sexuelle des enfants.
La pédocriminalité : un fléau qui monte
La corruption de la jeunesse est une autre infraction grave. Elle désigne des comportements ou des actes visant à pervertir ou détourner les mineurs des valeurs et des principes moraux reconnus par la société. Cette corruption peut inclure l’exposition des jeunes à des activités illégales, la transmission de valeurs déviantes ou encore leur exploitation sexuelle. Ces comportements sont jugés inadmissibles, car les enfants et adolescents, encore immatures, ne disposent pas des outils nécessaires pour comprendre ou se protéger de telles manipulations.
Aux Comores, un pays où la pauvreté extrême est omniprésente, ces problèmes prennent une ampleur particulièrement inquiétante. Ceux qui détiennent des moyens financiers abusent souvent de leur pouvoir pour influencer les jeunes et les pousser à adopter des comportements nuisibles à leur avenir. La pédocriminalité, en particulier, est un crime reconnu à l’échelle mondiale, comme le souligne la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant. Celle-ci stipule que les enfants ont droit à une protection contre ces abus, et appelle à la mise en place de mesures de prévention et de répression contre ces crimes.
La pédocriminalité et la corruption de la jeunesse vont de pair et menacent sérieusement l’avenir des Comores. De nombreux adultes, pleinement conscients de leurs actes, se permettent de ruiner la vie des jeunes en utilisant parfois l’argent comme levier pour les influencer. Il serait préférable que ces individus vivent leur sexualité entre adultes consentants, sans chercher à entraîner des mineurs dans leurs pratiques. Ce serait leur choix personnel, et dans ce cas, cela ne concernerait personne d’autre.
Aux Comores, malheureusement, il existe de nombreux individus malintentionnés, des pervers et des pédophiles, qui abusent de leur position. Certains sont même membres du gouvernement, mais semblent protégés par un système corrompu qui les couvre.
Cette situation est alarmante et appelle à une prise de conscience collective pour protéger les jeunes et préserver l’avenir des Comores.
La loi du silence face aux abus
La pauvreté a profondément marqué la société, et aujourd’hui, de nombreux jeunes sont séduits par une quête effrénée de luxe et de confort matériel. Cette fascination pour la « belle vie » a plongé une grande partie de la jeunesse comorienne dans une dérive inquiétante. Il devient bien plus simple de convaincre un jeune de prendre une voiture, de suivre un ordre ou de s’engager dans des activités peu honorables en échange d’argent facile, plutôt que de lui inculquer des valeurs saines et durables.
Cependant, un autre problème, plus insidieux, se pose : au sein de notre société, certaines personnes, sans être homosexuelles, adoptent un comportement vicieux et corrompent les jeunes. Ces individus ont créé un véritable système organisé de corruption. Leur méthode est claire : manipuler des mineurs pour qu’ils commettent des actes immoraux en échange d’argent, tout en tirant leur propre profit de cette exploitation. Une telle logique perverse gangrène la société, rendant difficile de distinguer les victimes des complices dans une structure parfaitement orchestrée. Ce cercle vicieux alimente des pratiques répréhensibles, notamment des abus sexuels en échange d’argent facile. Toutefois, ce qui devrait nous alarmer davantage, c’est cette corruption systémique et l’ampleur croissante de la pédocriminalité.
Les pédocriminels poursuivent un objectif précis : entraîner un maximum de personnes dans le vice pour museler toute critique à leur encontre. Bien que ces pratiques soient courantes, elles restent un sujet tabou, masqué par une hypocrisie généralisée. Aux Comores, dénoncer ces actes semble inenvisageable pour beaucoup, car cela risquerait de porter atteinte à l’honneur familial. Mais est-ce réellement une honte de dénoncer un crime ? Est-ce une honte de protéger un enfant manipulé et en danger ?
Il est regrettable que la peur de la stigmatisation empêche de nombreux parents, et notamment des mères de famille, de parler et d’agir face à ces injustices. Certes, il existe des homosexuels dans presque toutes les familles comoriennes, mais cela ne doit en aucun cas justifier le silence. En taisant ces crimes, nous devenons tous complices : complices d’avoir su et choisi de ne rien dire, complices d’avoir refusé de chercher des solutions.
Les abus sur les enfants
Qui, aujourd’hui, peut garantir que l’enseignant ou l’accompagnateur d’un enfant aux Comores ne commet pas d’abus ? À Iconi, comme ailleurs, peut-on garantir que la société offre un cadre éducatif et moral irréprochable ?
La lutte contre la pédocriminalité et la corruption de la jeunesse est une cause essentielle. En revanche, ce qui ne me concerne pas directement – comme les choix personnels des adultes responsables – ne fait pas partie de mes préoccupations.
Ce qui est à la fois surprenant et profondément choquant, c’est d’entendre certaines personnes qualifier de « manque de respect » ou d’ « insolence » le fait de vouloir protéger des enfants contre des abus aussi graves. Ce serait donc de l’insolence de se défendre, de dénoncer ces actes, dans une société où malheureusement les rôles semblent inversés : les délinquants sont valorisés, tandis que les intellectuels et les personnes honnêtes sont rabaissés.
Aujourd’hui, il est courant d’observer que si quelqu’un est victime d’un viol, le silence s’impose pour deux raisons : d’une part, par crainte de la honte sociale, car la victime elle-même est stigmatisée ; d’autre part, parce que dénoncer expose à des représailles violentes. Ainsi, ceux qui commettent des actes ignobles imposent un climat de peur, instaurant une loi du silence qui protège leurs méfaits.
Les valeurs semblent inversées ou perverties. Que chacun veille sur sa famille et agisse pour le bien, afin que ces pratiques ne trouvent plus de place parmi nous. Que Dieu nous guide et nous protège tous.