Le riz ordinaire ne suffit plus à Onicor. La société d’État exhume une loi de 1982 pour s’attaquer à un marché jusque là réservé aux opérateurs privés. Elle lance donc Kayiri.
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]Après l’importation du Riz ordinaire, l’office national pour l’importation et la commercialisation du Riz s’attaque aussi à celui dit de luxe.
Désormais, les importateurs du riz non ordinaire auront une concurrence déloyale. Et ce n’est pas n’importe laquelle. C’est l’entreprise d’Etat. Aujourd’hui, elle accumule les deux marchés. KAYIRI est le nouveau produit qu’ils viennent de lancer hier, lundi 11 février. C’est à la base d’une loi de 1982 qu’ils se sont appuyés pour justifier cette attaque d’un marché qui était jusque là réservé aux opérateurs privés. « On nous a donné le monopole du riz ordinaire mais, on ne nous a pas interdit d’importer le riz basmati».
Kayiri, composé de 2% de broken sera vendu pour le premier contingent sans un prix fixé aux commerçants. Ces derniers pourront vendre aux prix qui leur conviennent, même si son prix sera plus bas que Mahamoud, le riz basmati le plus consommé ces derniers temps par les comoriens, selon le chef commercial de cette agence Omardine Mohamed.«Acheté au Pakistan», ce produit est recommandé par l’ONICOR après avoir constaté sur la base d’une enquête que le basmati vendu dans les îles ne répond pas aux normes, c’est ce qu’a fait savoir Elarif Djabir, chargé de la communication de cette institution.
Sur la somme investie dans ce projet, aucune réponse claire n’a été fournie.«Il est difficile de vous livrer cette somme car le prix d’achat va certainement varier à chaque commande. Seulement cette année, nous visons dix milles cinq cent tonnes de Kayiri. Mais pour l’argent, c’est la société elle même qui a investi».
Sachant que les commerçants achètent le riz ordinaire à 6325 fc aux pour revendre à 7000 fc, certains boutiquiers s’accordent déjà des libertés avec les prix établis, ne pas fixer des limites c’est une porte ouverte à la flambée des prix.
Par Ali Mbaé[/ihc-hide-content]