L’intersyndical avait organisé une marche pacifique pour réclamer leurs droits, et dénoncer la rupture des négociations lancées depuis le mois de novembre dernier avec le Ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. Le préfet a envoyé la gendarmerie pour mettre fin à cette initiative avant même qu’elle ne commence. Par Hayatte Abdou
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La friction entre le ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur et l’intersyndical est quasi permanente, depuis le mois de mai 2017 impayé.
Novembre 2018 a marqué un tournant de cette relation tumultueuse. Un accord a été trouvé entre le syndicat des enseignants, (du primaire, secondaire et lycée) et le ministère, pour résoudre le conflit d’un mois impayé et mettre une feuille de route en marche pour dénouer certains problèmes devenus préoccupants pour l’éducation et d’autres concernant particulièrement l’intersyndical.
Un «dialogue social» est lancé pour venir à bout des préoccupations. Cependant, «le ministère de l’éducation a décidé de le rompre» affirme Mohamed Ahmed Boina de l’intersyndical. Et de rajouter, «dans nos négociations, nous avions conclu de nous revoir tous les mois. Le 24 novembre, nous nous sommes présentés au rendez-vous, mais le ministre était absent. Aucun autre interlocuteur ne nous attendait. Nous sommes allés rencontrer le directeur de cabinet, et depuis rien. Pire, il (Mahamoud Salim) n’a même pas daigné se justifier».
Selon l’intersyndical, ce n’est pas une question de salaire. Les deux camps étaient convenus de certaines principales préoccupations qu’ils devraient traiter ensemble. Il s’agit de la réorganisation des examens, le cas du Centre de Diffusion Scientifique, les avancements de salaire, la question de la retraite, et en fin le mois de Mai 2017.
«Mahamoud Salim doit démissionner»
«Pour nous, le ministre de l’éducation doit démissionner. Il est incompétent. Comment voulez-vous qu’on y croit à quoi que ce soit d’un homme qui n’est pas capable de tenir parole?» Interroge le représentant de l’intersyndical. Et de rajouter «c’est un beau parleur». L’intersyndical prétend avoir accompli sa part du contrat, tandis que le ministère n’aurait rien fait. Pour lui, Mahamoud Salim, «reflète son président. Il est l’ombre d’Azali, son Incarnation. Ils sabotent l’éducation nationale».
C’est suite à cette rupture de négociation que l’intersyndical a décidé d’organiser une marche pacifique pour réclamer leurs droits et dénoncer les «mauvais traitements subis par le ministère de l’éducation nationale».
Mort dans l’œuf
Selon le Préfet du centre, Salim Mohamed Soilih l’intersyndical n’avait pas demandé une autorisation au Préfet. En effet, les enseignants ont adressé la demande de la marche pacifique à la Mairie et à la gendarmerie pour la sécurisation. Mais pas au Préfet, et c’est pour cela «que je n’ai pas autorisé cette marche. Il fallait adresser la demande au préfet», affirme-t-il. Mais de toute façon, il ne comptait pas la permettre non plus. «Nous n’allons pas autoriser une marche à l’intersyndical dans cette période, c’est fou!».
De quoi, le Préfet du centre a-t-il peur?
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