À l’approche des élections, on se rend compte que tous les partis comoriens qui comptaient jusqu’à maintenant sont au sein de l’Alliance pour Mouvement présidentiel (AMP). On peut citer le parti Orange de Mohamed Daoud qui est avec Azali depuis les élections de 2016 ou le Radhi de Houmed Msaidié, qui était dans l’opposition et qui a fait le pas vers le gouvernement, comme le Soma du gouverneur Anissi. On peut également citer les partis de ceux qui se sont ralliés pour espérer qu’on les remarquera un jour : Elback, Abdoulwahabi, Ali Nassor, Mlipva, Dia…
On trouve également au sein de l’AMP des partis qui sont issus de l’opposition et qui en sont comme des clones qui embrouillent quelque peu le jeu politique. Il s’agit du « Parti Juwa démocratique » de Sounhadj, le « parti RDC Djaé » et « UPDC apaisé ».
Ces trois derniers sont en fait des clones des grands partis de l’opposition : Juwa de Sambi, RDC de Mouigni et UPDC de Mamadou et Ikililou. Des clones créés pour déstabiliser. À chaque fois la Justice leur a donné raison face à la tendance historique qui était dans l’opposition. Bientôt, on devrait avoir aussi le « CNT-Renové » au sein du gouvernement.
Pourquoi le gouvernement a-t-il besoin d’une participation de l’opposition aux élections ? Au sein de l’AMP, il y a tout. De toute façon que ce soit Sambi (en prison), Mamadou (en résidence surveillée) ou Mouigni (qui s’est mis lui-même en résidence surveillée), Campagnard (disparu), les leaders de l’opposition sont dans l’incapacité de faire campagne. L’AMP peut jouer les deux rôles, le gouvernement et l’opposition. L’essentiel est que le cinéma continue à être diffusé dans nos villages.
Mahmoud Ibrahime