Le syndicat national de journalistes comoriens (SNJC) a signé son entrée dans le paysage de syndicats en Union des Comores ce lundi 17 février après des élections organisées à Anjouan et à la Grande-Comore. Par HACHIM MOHAMED
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Le premier bureau du SNJC comprend Ali Abdou, journaliste d’Alwatwan, élu Président ; Chamsoudine Said Mhadji qui travaille dans le même organe, Secrétaire général ; Ali Oubeidillah de la Gazette et Sardou Moussa correspondant d’Alwatwan à Anjouan aux postes de Secrétaire régional ; Kamal Ali Yahuouda de Radio Dzialandze) est chargé de communication et enfin Anzum Ali est au poste de trésorier.
Pour les sept postes à pourvoir à la mise en place du premier bureau du SNJC, le comité d’organisation a eu à recevoir 11 candidatures, dont dix hommes et une seule femme, qui n’a donc pas été élue. Le syndicat des journalistes est une association dont le but est de défendre les droits et les intérêts communs des travailleurs auprès du patronat et du gouvernement.
Tous les journalistes de la plume, de la vidéo, de la radio et de la télévision ainsi que les élus se sont félicités de l’arrivée de ce « bébé » nonobstant les imperfections dans l’organisation.
« Les résultats qui sont visualisés sur le tableau traduisent en résumé ce scrutin. Sur 264 journalistes inscrits sur la liste électorale, 134 ont voté. Ce qui nous donne un taux de participation de 54,37 %. Les Anjouanais ont plus voté que les Grands-Comoriens, à hauteur de 84,78% . À Moroni, il n’ y a eu que 44,60% de participation », a indiqué devant la presse le Président de la commission électorale Idjabou Bakari.
Dans la confection de liste électorale, il y a eu une série de petits couacs qui ont conduit à l’impossibilité de voter pour certains professionnels de l’information. « Au départ, pas mal de professionnels de l’information qui se sont mobilisés pour la création de ce syndicat se sont désistés. L’ORTC qui constituait 50% de journalistes inscrits sur la liste électorale a couvert ces évènements en forme de campagne de presse. Seul bémol dans l’organisation, nous avons constaté, par exemple, que sur 20 journalistes d’un organe de presse, leur hiérarchie n’a inscrit approximativement que 10 personnes. », a estimé le candidat au poste de trésorier qui était interrogé par RTMC Mbéni.
S’il y avait un journaliste qui en avait gros sur le cœur et qui sur les lieux passait des heures à ronchonner, c’était Obeidillah Mchagama. « Je viens. Je ne suis pas sur la liste. Je ne comprends pas ce qui peut expliquer un tel bazar. Se déplacer jusqu’ici et ne pas pouvoir voter agace » a-t-il fulminé.
« C‘est vrai qu’ il y avait des journalistes qui n’ont pas voté. Nous avons demandé aux différentes rédactions d’inscrire leurs journalistes et si elles ne l’ont pas fait, ce n’est pas de notre faute. Justement l’ancien rédacteur en chef de l’ORTC n’a pas voté parce que le rédacteur en chef actuel ne l’a pas mis sur la liste. Il y avait aussi des journalistes qui ont voulu voter sans carte de presse. Nous leur avons signifié qu’en votant il fallait une carte délivrée par le CNPA ou leur organe de presse. » a expliqué un membre actif de la commission, Ali Mbaé.
Dans ce contexte, il y a eu une incompréhensible cacophonie dans laquelle les prétendants aux postes ont été choisis plus par copinage que pour le fond de leurs programmes syndicalistes.
Quelles sont les réactions de ces candidats qui n’ont pas eu la chance de faire partie des heureux élus ? Là encore le journaliste de Masiwa se voulait on ne peut plus formel. « À ce que je sache, il n’y a aucun candidat qui a contesté les élections. Toutefois, un journaliste candidat d’Anjouan a fait état d’un bureau qui a été déplacé via une requête qui nous a été adressée. Il nous a demandé d’annuler ce bureau. Nous allons statuer sur ce « dossier » jeudi et on en avisera lundi. », a-t-il soutenu.
Pour revenir à la mission du syndicat, ce ne sont pas les difficultés qui manquent, ses membres ont du pain sur la planche. Le nouveau bureau devra se pencher sur l’exercice et la précarité du métier, ainsi que l’insécurité physique, économique et sociale des journalistes.
Questionné par les journalistes après la proclamation provisoire des résultats, évidemment l’émotion était aussi perceptible dans la voix nouée du premier président du syndicat, à l’heure d’entonner sa prise de parole de circonstance. Une manière de recentrer son discours, de projeter une image plus consensuelle et de faire oublier les aspects les plus controversés du scrutin.
« Dans le bazar et la cacophonie ambiante où l’indiscipline règne chacun faisant ce qu’il veut dans le secteur, il faut mettre de l’ordre en identifiant qui est journaliste et qui ne l’est pas. Dans les jours à venir, en collaboration avec le CNPA nous allons établir la liste des vrais journalistes. On fera aussi enregistrer les textes qui vont régir le nouveau syndicat. Je remercie les journalistes de m’avoir fait confiance, même ceux qui ne m’ont pas voté et la collaboration de cette structure ouverte à tous. » , a-t-il affirmé.
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