Il est légitime de se demander quand le chef de l’état, Azali Assoumani, se repose ou examine les affaires de l’État. Il donne l’impression que l’émergence qu’il prône se joue à l’extérieur et qu’il y passe le plus clair de son temps. Cela est d’autant plus inquiétant qu’il est souvent accompagné de fortes délégations composées de ministres, de conseillers ou de proches. Les ministres ont également tendance à mettre en place leurs propres voyages avec leurs délégations.
En moins de trois semaines, entre fin octobre et début novembre, le chef de l’État comorien s’est rendu dans quatre États différents. Il s’est envolé en Arabie Saoudite pour la « Future Investement Initiative », puis de là, il est parti au Japon pour le couronnement de l’empereur et enfin, il s’est envolé à bord de l’avion d’un autre chef d’état africain pour se rendre à Sotchi (Russie) pour le sommet Russie-Afrique. Pour serrer la main de Poutine, il était accompagné par plusieurs personnes, dont des ministres.
Et voilà que le 12 novembre, alors que c’est la fête nationale aux Comores et que le mois de maulida bat son plein, il débarque en France dans un forum sur la Paix dans le monde avec ministres et de nombreux conseillers. Le service presse l’avait précédé. Et dans environ 15 jours, il repartira de nouveau en France avec une forte délégation et plusieurs ministres pour le sommet des bailleurs de fonds.
Quand on sait qu’un simple conseiller touche environ 300€ par jour en per diem, on comprend pourquoi ces voyages sont si prisés. Et pourtant, les sociétés d’État se meurent et de nombreux fonctionnaires ne sont pas payés.