Jamais la diaspora comorienne ne s’est autant mobilisée en si peu de temps contre la politique menée dans son pays d’origine.
Depuis plusieurs mois (le 28 mars et l’occupation de l’ambassade des Comores à Paris) la diaspora comorienne en France manifeste dans de grandes villes comme Paris, Lyon et Marseille, mais aussi dans d’autres villes… Contre le chef de l’État comorien. Et pour la démocratie et les libertés individuelles.
Le gouvernement a tenté certaines options pour stopper les manifestations, notamment en envoyant une mission spéciale à Marseille. Ce fut un échec. Les déclarations intempestives du chef de l’État et de ses proches contre les Comoriens de l’extérieur, traités de tous les noms,ont donné des ailes à certains dans les réseaux sociaux.
Pourtant, de l’intérieur, les messages qui parviennent à la diaspora sont sans équivoque :« parlez et manifestez, vous qui le pouvez ». Alors les manifestations continuent, ceux qui sont à l’extérieur s’organisent de plus en plus. Chaque week-end, le chef de l’État et ses proches sont pris à partie dans les médias qui suivent les manifestations.
La nouvelle initiative du gouvernement pour enrayer ces manifestations, la Diaspora positive de Jack Lavane réussira-t-elle à coups de djosho à attirer du monde et ainsi renverser la vapeur ?Ce week-end, les manifestants qui battent le pavé depuis plus de deux mois seront à l’Acte 12.
Quand on a éliminé toute forme d’opposition républicaine et légale, on rend possibles toutes les formes d’opposition, y compris les plus inacceptables, les plus incontrôlables.
Mahmoud Ibrahime