L’heure est grave !
Le samedi 09 février 2019 la Cour suprême, conçue et nommée par le président AZALI, a procédé à la publication de la liste définitive des candidats à une élection du président de l’Union des Comores au mois de mars prochain.[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,5,6,9,4″ ihc_mb_template=”1″ ] Elle a choisi d’épargner de cette avilissante élection, deux personnalités représentant les deux principales formations politiques du pays, l’UPDC et JUWA, et d’écarter les poids lourds de l’opposition dans l’élection des gouverneurs des îles de Mohéli et d’Anjouan.
Cette décision plus qu’inique et juridiquement infondée renforce les inquiétudes de la majorité de nos concitoyens quant à la suppression de la Cour constitutionnelle et révèle honteusement une main basse du pouvoir sur les institutions de la République. S’inspirant de méthodes despotiques, les autorités comoriennes portent atteinte aux droits de l’homme, en séquestrant des journalistes, dont le célèbre AGWA ; elles embastillent des leaders politiques de l’opposition et tentent de réduire au silence un peuple déjà apeuré et affamé.
Poumon de l’économie du pays et principal soutien de la population, la Diaspora Comorienne n’a jamais pu avoir le droit de prendre part aux grands évènements qui dessinent le destin de la Nation. La dernière preuve en date les Assises, censées être inclusives devenues claniques, ainsi que l’avènement de la nouvelle Constitution dont l’article 53 disqualifie de facto toute candidature issue des Comoriens de l’extérieur.
Le Mouvement OSONS, une initiative de la Diaspora, ne saurait se taire face à ces manœuvres d’un autre âge qui, au delà de ce qu’elles engendrent de climat de tension et de peur, augurent un scénario machiavélique du scrutin annoncé. Elles constituent des entorses à notre jeune démocratie, portent de sérieuses atteintes aux libertés et plus grave encore remettent en cause notre pacte social, l’unité et la cohésion nationale.
C’est pourquoi OSONS condamne fermement de tels comportements dangereux et en appelle à une résistance du peuple comorien. Nous prenons à témoin la Communauté internationale, les partenaires et pays amis des Comores face à ces dérives incessantes des autorités comoriennes car la situation est grave et le danger d’une implosion comme d’une guerre civile nous guette.
OSONS en appelle à une prise de conscience nationale de l’ensemble des candidats, des acteurs politiques et de la société civile afin qu’ils se retrouvent, dans l’intérêt du pays, et prennent toutes les dispositions qui permettent un rétablissement rapide de l’ordre institutionnel et démocratique, la tenue d’élections libres et transparentes et la consolidation de la paix et de la stabilité.
Paris, le 10/02/2019
Le Coordinateur
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