20 juillet 2019. L’Elysée a confirmé hier la réception du chef de l’État comorien le 22 juillet.
Le chef de l’État comorien en visite officielle en France sera bien reçu par le président Macron le lundi 22 juillet à 15h00 à l’Élysée.
Il aura un entretien de 25 minutes avec le président français puis ensemble ils répondront aux questions des journalistes.
La confirmation de l’Elysée vient mettre fin aux rumeurs selon lesquelles le chef de l’Etat comorien aurait renoncé à ce voyage à cause de l’hostilité exprimée notamment dans les manifestations par une grande majorité de Comoriens en France.
Azali Assoumani a accepté une conférence de presse à l’Elysée alors qu’aux Comores il s’est habitué aux points presse pendant lesquels il est seul à parler et au cours desquels les journalistes n’ont plus le droit de prendre des photos ou de faire des directs.
Au cours de cette visite officielle, la délégation comorienne devrait signer un nouvel accord de coopération au Quai d’Orsay, comme à chaque fois qu’il y a un nouveau chef d’État aux Comores. Déjà en 2005, le même Azali Assoumani par l’intermédiaire de son inamovible ministre des Affaires étrangères, Souef El-Amine avait déjà signé l’Accord mixte franco-comorien qui avait été rejeté par une grande partie des Comoriens. Avec l’élection du président Sambi en 2006, cette Accord n’a jamais été appliquée. Un autre accord avait été négocié pendant des années avant que le président comorien ne se rende compte qu’on voulait le berner et ne dénonce le projet. Après le passage du président Ikililou à l’Elysée un autre accord de coopération, négocié par le Directeur de cabinet du président, Hamada Madi Boléro, devait aussi être signé. Il devait réguler les relations entre les deux pays, surtout en ce qui concerne le contentieux sur l’île de Mayotte. Après le tollé que cet accord a soulevé aux Comores, le président Ikililou Dhoinine a préféré ne pas le signer.
Cette fois, après un bras de fer entre les deux diplomaties en 2018, il semble que la diplomatie comorienne, dirigée encore une fois par Souef El-Amine, a mis un peu plus d’eau dans son sirop et qu’elle a validé toutes les proposition françaises. En tout cas, cet accord a été caché aux Comoriens jusqu’à présent et il n’est pas sûr qu’il sera rendu public même après sa signature.
Mahmoud Ibrahime