Le mois de juillet marque la fin d’une année académique pour les élèves comoriens. L’Office national des examens et concours (ONEC) a commencé depuis le 19 juillet à sortir les résultats des examens nationaux.
Le 19 juillet 2024, c’était la délibération des résultats pour l’entrée en 6e et du CEPE, le mercredi 31 juillet c’était autour des résultats du baccalauréat et le 4 août le BEPC.
Cette année les résultats ont été meilleurs par rapport à l’année dernière, quel que soit l’examen. Les résultats du baccalauréat sont les plus attendus parce que l’obtention de ce diplôme permet d’accéder aux études supérieures ou universitaires.
Les résultats du baccalauréat au niveau national
L’amélioration des résultats cette année est un soulagement pour les autorités, et particulièrement le ministère de l’Éducation nationale, parce que l’année dernière ils étaient catastrophiques. C’est aussi un soulagement pour les parents et les élèves qui ont décroché le fameux sésame dès le premier tour. Pour ceux qui vont passer les épreuves du deuxième groupe, le stress est encore présent, même si chaque année ceux qui passent l’oral obtiennent leur Bac.
Cette année, au niveau national, le ministère de l’Éducation nationale compte 13 383 inscrits : 6457 pour Ngazidja, 5685 pour Ndzuwani et 1241 pour Mwali. À Ngazidja, il y a eu 16,96 % d’admis dès le premier tour (soit 1089, et 1789 autorisés à passer les épreuves du deuxième groupe). À Anjouan, les admis dès le premier tour représentent 19,57% (soit 1100, et 1472 candidats autorisés à passer les épreuves du deuxième groupe). À Mwali, il y a eu 19,05% admis (soit 232, et 395 autorisés à passer les épreuves du deuxième groupe).
Le déroulement du baccalauréat à Anjouan
Cette année, on a pu noter plus de stress et moins de triche à Anjouan durant les épreuves. Ce n’est pas qu’il n’y a pas eu de fraude, mais plutôt que les tentatives ont été moins remarquées par rapport aux années précédentes. La concentration a été plus grande de la part des élèves et les surveillants ont été plus vigilants. Ce changement reflète des efforts continus pour améliorer le système éducatif dans le pays. Cependant, des défis persistent, notamment des disparités régionales et des besoins accrus en ressources pédagogiques et en formation pour les enseignants. Le centre de Tsembehou, qui avait connu des critiques l’année dernière par rapport aux fraudes réalisées à partir des téléphones portables, a été cette année très vigilant par rapport à ces manœuvres. Cela est dû au fait que le chef du site n’était pas de la région et était aux aguets. Il s’agit d’Ahmed Majani, originaire de Mirontsi. Il déclare qu’il n’y a pas eu de fraude cette fois-ci, mais plutôt du stress, ce qui a provoqué des malaises durant les épreuves. En effet, plusieurs jeunes filles se plaignaient d’avoir subitement leurs règles durant l’examen, des règles douloureuses. Le proviseur du centre de Tsembehou, Ousseni Soilihi, a confirmé ces faits.
Les résultats du baccalauréat sont un enjeu déterminant pour les élèves comoriens. L’obtention du fameux sésame ouvrant la voie à l’enseignement supérieur ou à des formations professionnelles, mais aussi à la possibilité de partir étudier à l’étranger.