Les résultats du baccalauréat (premier groupe) sont encore une fois catastrophiques avec des taux de réussite près de 15% à la Grande-Comore, 5% à Anjouan et à Mwali. Comme chaque année les enseignants expliqueront ces résultats par la baisse du niveau des élèves. Ils disent aussi avoir proposés des pistes pour y remédier, mais que le ministère reste dans l’immobilisme. Par Abdurahim Bacari
La réalité est aussi que les écoles publiques sont mal équipées en matériel et fournitures scolaires. Les salles de classes sont délabrées. En parallèle, les écoles privées poussent comme des champignons. Partout, on trouve des écoles. Ce n’est en réalité pas ça qui manque. Mais les professionnels de l’éducation doivent s’intéresser à celles-ci pour contrôler la qualité des enseignements qui y sont dispensés.
L’école comorienne mérite des réformes très profondes. Nous ne pouvons pas rester sur cette voie qui affaiblie de façon progressive notre éducation. Plusieurs pistes sont à étudier et analyser pour finalement apporter la solution adéquate qui aiderait nos enfants à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Enseignants : L’université des Comores et celles des pays où se trouve des jeunes comoriens pour des études supérieures, forment des cadres capables de faire fonctionner nos établissements scolaires de manière plus rationnelle. Toutes les matières ont maintenant des enseignants en nombre suffisant, il faut qu’ils soient mieux formés. C’est le rôle que ne jouent plus ou presque les inspecteurs de l’éducation nationale faute de moyens alloués.
Programmes : Il est temps pour le ministère de l’Éducation nationale de veiller et contrôler la qualité de l’enseignement dispensé dans l’école de la République. Il faut un programme commun pour tous les établissements scolaires du premier degré jusqu’au second degré. Cela sous-tend un travail scientifique, pédagogique et didactique en amont. Un travail d’équipe qui doit réunir les enseignants et les Conseillers pédagogiques sous l’autorité des Inspecteurs.
Equipements : Nos établissements scolaires sont à réaménager. Ils doivent être dotés de moyens matériels nécessaires pour l’épanouissement intellectuel de nos enfants. Nos enfants ne développeront aucunement leur capacité intellectuelle dans des lieux insalubres et malsains, dans des établissements qui sont inondés en période de pluies.
Les manuels scolaires doivent être fournis aux élèvent, le ministère l’a déjà fait dans certaines matières et peut le faire grâce à la coopération internationale. Les établissements scolaires doivent être doté de matériels technologiques avec l’accès à internet, accéder enfon à notre temps, le temps du numérique. Un CDI digne de ce nom est aussi indispensable dans chaque établissement pour initier nos élèves à la lecture. Travaillons sérieusement, recensons les obstacles, faisons un inventaire, cherchons où il y a le problème, nous verrons que nos enfants ne sont pas moins intelligents que les autres. Nous verrons que nos élèves capables de remonter la pente pour un meilleur niveau qui permettra au pays d’enregistrer des très bons résultats.
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