Quelques villes ont répondu favorablement à l’appel à la désobéissance civile du Comité National de Transition. Les manifestants, notamment à Ntsoudjini et Mkazi, ont dénoncé «la mascarade électorale » et exigé « des nouvelles élections transparentes ».
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Resté silencieux depuis la proclamation des résultats définitifs par la chambre constitutionnelle et administrative de la cour suprême, le «Conseil National de Transition» a réagi. Il prône la désobéissance civile. A Ngazidja, le mouvement est lancé vendredi dans quelques villes. A Mbeni, Ntsoudjini ou Mkazi, des manifestants ont encore dénoncé les résultats du double scrutin du 24 mars, ne cautionnant pas ” la mascarade électorale “.
A Ntsoudjini, ville natale du vice-président du conseil national de transition ( CNT ), toutes les couches sociales ont marché pacifiquement après la prière du vendredi dans les rues de la ville avant de se réunir à la place publique, derrière Mouigni Baraka et le député de Hamanvu, Oumouri Mmadi Hassani. Sous un soleil brulant, les manifestants portaient avec eux des banderoles, sur lesquelles on pouvait lire : “Nous sommes tous contre la dictature d’Azali Assoumani. Oui aux recommandations de la SADC, l’Union Européenne ou l’UA. Azali, tu n’es pas voté tu n’es plus mon président. Dégage !. Halte aux arrestations arbitraires. Azali quitte le pouvoir. Azali = putschiste”.
Ce rendez-vous était aussi une occasion pour Mouigni Baraka Said Soilihi assurant l’intérim du président arrêté d’annoncer quelques actions qui seront menées dans les prochains jours :” Des Goungou reprendront dès le dimanche. Nous avons écrit à tous les organismes internationaux. Nous exigeons des nouvelles élections qui seront indépendantes et crédibles ” a déclaré l’ancien gouverneur de Ngazidja avant de dénoncer un complot contre lui :” ils sont venus chez moi à Voidjou. ils ont voulu cacher des armes et m’accuser ensuite”.
Mkazi aussi a battu le pavé. la population est indignée de la ” mascarade du siècle ” orchestrée le 24 mars dernier. Le candidat au post du gouverneur de Ngazidja avec ses militants et sympathisants ont fustigé largement ” la dictature ” mise en place par le régime actuel.” Azali doit quitter le pouvoir, c’est le seul moyen pour que nous retrouvons pas la paix et la stabilité dans notre pays “, hurlait la foule. Youssouf Mmadi Boina a retracé les “manœuvres” faites par le gouvernement et l’ a invité de faire marche arrière et de tenir compte des rapports faits par les organismes internationaux :” L’union africaine et les autres organismes ont souligné les irrégularités que nous avons constatées. Nous exigeons des nouvelles élections transparentes et crédibles “, a-t-il conclu. La même scène a eu lieu à Mbeni. Les jeunes aussi ont défilé dans les rues de la ville, avec les mêmes slogans et les mêmes revendications.
Il faut noter le nombre assez limité des villes et villages ayant répondu favorablement à l’appel à la désobéissance.
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Par Ali Mbaé