C’est dans la douleur qu’Abdullah Ben Said s’est résolu à nommer son cabinet. Cependant, le syndicat des enseignants du supérieur souffle le chaud et le froid. Il maintient l’objectif de l’organisation des élections présidentielles de l’udc.
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Après avoir prolongé son mandat par la parole, Azali Assoumani a enfin signé un décret le 13 février, confiant à Abdullah Ben Said la présidence de l’université des Comores en tant que gestionnaire et un autre nommant Ahamada Salim enseignant contractuel, nouveau secrétaire général.

A son tour, il fallait que le président de l’udc constitue son cabinet. C’est là ou les choses se sont compliquées.
Le comité de gestion était composé d’enseignants, de membres du syndicat, que ce dernier aurait choisi.
Deux jours sont passés avant que le cabinet ne soit mis en place. Deux jours de négociations, de pression de la part des enseignants et de «certaines autorités», selon le gestionnaire de l’udc.
Hassan Youssouf target
Le gestionnaire de l’institution universitaire, Abdullah Ben Said affirme que ni le Président de la République Azali Assoumani, ni le Ministre de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur Mahamoud Salim n’ont interféré dans les nominations au sein de son cabinet. Cependant, «ils ont souhaité que les membres qui ont composé le comité intérimaire de gestion ne restent pas loin de mon cabinet pour la continuité. Mais j’ai décidé». Et d’ajouter, «il fallait que je fasse des choix. De la compétence, de la stabilité, et de l’expérience. Et ces personnes que j’ai choisies ont ces critères. Said Ali comme dircab, pour son expérience. Il connaît tous les textes de l’udc, c’est un technicien de premier plan, Mhoudine Mounir, parce que lui travaille déjà sur le plan de développement de l’institution, en tant que chargé de mission du Président provisoire et Hassan chargé de mission de l’administrateur de l’udc».
Y-a-t-il un président provisoire?
Pourtant, selon des sources internes, il fallait «à tout prix que Hassane Youssouf saute. Il était hors de question qu’il reste directeur de cabinet d’Abdullah. Et toutes les manœuvres étaient permises. Si Abdullah avait décidé de l’imposer, il allait être délogé par les forces de l’ordre avec son cabinet. Le syndicat a du batailler dure pour que leur collègue soit chargé de mission. Mais les ordres du secrétaire générale du gouvernement étaient clairs. Pas d’Hassan comme dircab», raconte notre source. Selon lui, le lundi matin, à la présidence de l’université à Mavingouni «la tension était palpable. Nombreux ont été les vas-et- viens. Abdullah a vraiment les mains liées» regrette-t-il.
Un Sneuc ambiguë
Le syndicat des enseignants du supérieur souffle le chaud et le froid s’agissant des règles qui érigent l’institution et sa place dans cette «valse». Toutefois, il n’arrête pas de marteler que règle ou pas, «notre objectif est qu’il y ait une élection présidentielle à l’université. On ne peut pas passer d’un intérim à l’autre jusqu’à la fin. Il faut que cela s’arrête dès cette dernière nomination», indique le porte-parole. Le syndicat voulait d’abord de la continuité. Maintenant, il reconnait que la situation qui prévaut à l’université ne suit aucune règle. «L’État ne nous a pas battus, nous avons cédé. Nous pouvons battre l’État si on suit les règles» affirme le secrétaire générale Mounime, et Alhabib de continuer «dans cette situation, aucune règle à l’udc. La règle est celle qui fera qu’à la fin, il y’aura un président élu».
Dans cette tumultueuse situation qui a commencé depuis la démission de Said Bourhan, dernier Président de l’université, après l’intérim de 45 jours dépassé, l’arrêt du processus électoral, l’objectif du syndicat était d’avoir un président élu à la tête de l’institution. Mais au fur et à mesure que l’instabilité grandissait, le Sneuc semble avoir revu ses objectifs. Or à force de les voir changer d’attitude, de vocabulaire, il manque simplement de crédibilité.
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Par Hayatte Abdou