Mercredi 7 avril
Matin – Le major Hakim Bapale arrive au camp militaire de Sangani
Vers midi – Son corps est amené par des militaires à l’hôpital de Hombo pour constater le décès
Dans la nuit – Le corps du major Hakim est enterré dans le cimetière de Mirontsy par des militaires
Jeudi 8 avril
Matin – La rumeur de la mort du major Hakim u cours d’un interrogatoire au camp de Sangani se répand
Fin de matinée – L’idée que son corps a pu être enterré au cimetière de Mirontsy fait son chemin
Début d’après-midi : Une foule se rassemble dans le cimetière de Mirontsy, près d’une tombe creusée la veille.
Vers 17 heures : Le corps du major est exhumé par la foule réunie dans le cimetière
Vers 18 heures : Malgré les tirs de sommation de l’Armée, le corps est emporté pour être lavé.
Soirée : Le corps est enterré selon les rites musulmans
La foule barre la route au niveau de Mirontsy
Vendredi 9 avril
Soir : Intervention du Directeur de Cabinet à la présidence, chargé de l’Armée.
Samedi 10 avril
Après-midi : Déclaration du porte-parole du gouvernement
Communiqué du gouvernement suite à la mort du major Hakim dit Bapale lu par le porte-parole du Gouvernement, Houmed Msaidié le vendredi 9 avril d’Anjouan. Un communiqué plein d’incohérences, ne serait-ce que par la date.
« L’adjudant-chef Hakim Bakari, retraité de l’armée nationale de développement, est décédé dans la nuit du 7 au 8 avril 2021 au cours d’un interrogatoire au camp militaire de Sangani à Anjouan suite à une enquête sur une tentative de déstabilisation du pays. Il a été enterré précipitamment cette même nuit aux cimetières de Mirontsy dans des circonstances et conditions particulièrement troubles. Ainsi, une enquête a été ouverte aussi bien au niveau de l’armée nationale de développement, que du parquet de Mutsamudu pour élucider les circonstances de cette mort tragique et déterminer les responsabilités des uns et des autres.
Le gouvernement, profondément ému et affligé par cette tragique disparition, présente ses condoléances attristées, ainsi que sa profonde sympathie et son soutien à la famille du défunt ainsi qu’au peuple comorien dans son ensemble, et condamne avec la plus grande fermeté les circonstances inquiétantes qui entourent l’enterrement suivi de l’exhumation du corps du regretté.
Le gouvernement s’engage à tout mettre en œuvre pour que les premiers éléments d’investigations soient rendus publics aussitôt qu’ils seront disponibles, et pour que tout responsable d’acte répréhensible, que ce soit de l’armée ou de la population soit poursuivi afin que justice soit rendue au défunt et que de tels actes ne puissent plus se reproduire dans le pays ».