Outil d’évaluation de la disponibilité et de la capacité opérationnelle des services de soins, l’enquête SARA est un préalable dans le déploiement des nombreux projets envisagés au ministère de la santé. Tous les partenaires techniques participent à des travaux pour mobiliser les fonds nécessaires à sa réalisation. Par ACB
Sa réalisation est une condition sine qua non au déploiement de nombreux programmes ambitieux prévus par l’Union des Comores et soutenus par les différents partenaires. Raison pour laquelle, la Ministre de la Santé, Rashid Mbarak Fatma a convié les Partenaires Techniques et Financiers du secteur de la Santé (PTFs) à une réunion de travail sur deux sujets: le projet d’appui au système de santé et nutrition par la Banque mondiale et l’enquête SARA, l’outil d’évaluation de la disponibilité et de la capacité opérationnelle des services de soins. Les PTFs, comme on les surnomme, réfléchissent encore sur la mobilisation des fonds pouvant appuyer l’État comorien dans la réalisation concrète de l’enquête sanitaire.
Même si la carte sanitaire est un maillon essentiel de la chaîne. Parce qu’elle recense et présente la répartition géographique des infrastructures, des équipements et des ressources humaines disponibles. Elle sert aussi de prévision pour l’implantation des formations sanitaires. L’information est présentée sous forme de tableaux et cartes etles principaux indicateurs sont désagrégés par région et par district. Mais sa périodicité est irrégulière. Ellen’a été produite qu’en 1993 et 2009.
Par conséquent, avantson actualisation et afin de mesurer l’évolution des efforts du secteur en matière d’offre de services et de soins, et faire un lien entre la capacité opérationnelle et l’offre de soins de qualité, le Ministère de la santé envisage la réalisation de l’enquête SARA (SARA + DQ+ QoC), pour une première édition en 2019.
« Cette enquête permettra de relever les atouts et les insuffisances en matière de disponibilité, et d’accessibilité aux soins de santé mais aussi, fournira le niveau de qualité des services et des soins du paludisme, de la tuberculose, de l’infection à VIH/Sida, de la santé infantile et de la santé de la reproduction, etc… », a ainsi expliqué l’Inspecteur Général de la Santé, Dr Halidi Ben Abdallah, qui présidait au nom de la Ministre, la réunion de restitution de la Mission des experts de l’OMS.
Un programme qui a déjà commencé. D’ailleurs, une équipe d’experts de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient tout juste d’accompagner l’Union des Comores dans la préparation et le lancement de l’enquête SARA, du 15 au 19 avril 2019. Les Comores seront le premier pays à combiner trois enquêtes en une. Il s’agit d’avoir une vue de la Disponibilité et de la capacité opérationnelle des services et de structures (SARA); de disposer des informations sur la Qualité des données (DQ) et sur l’Assurance-Qualité des soins et services(QoC).
De ce fait, une réunion de restitution des experts de l’OMS a eu lieu au Ministère de la Santé en présence du bureau pays de l’autorité mondiale en charge de la santé, du Comité AMG (Assurance Maladie Généralisée) et de l’Inspecteur Général de la Santé.
Il faut rappeler que l’Union des Comores a adopté, par une loi de 2017, la mise en place d’une Assurance Maladie Généralisée en vue d’accélérer l’accès à la Couverture Sanitaire Universelle. Elle a aussi lancé divers réformes, notamment dans le secteur pharmaceutique, ou encore le financement de la santé, et l’actualisation de la carte sanitaire, etc. Ce faisant, elle a en ligne de mire la créationd’un environnement favorable à l’AMG dont la mise en œuvre effective est prévue avant fin 2019.
L’enquête en question sera suivie d’une Analyse sur l’Efficience Inter programmatique que le pays compte faire pour disposer des données probantes devant contribuer à l’évaluation courant fin 2019 du plan national de développement sanitaire (PNDS 2015-2019) bâti au regard de la politique nationale de santé 2015-2024.