Ouverture des bureaux de vote, mais déjà des soupçons de fraudes
Les bureaux de vote ont ouvert ce matin avec plus ou moins de retard dans l’ensemble du pays. Certains ne sont toujours pas encore ouverts.
Des difficultés ont déjà été signalées notamment dans la capitale et dans le Nyumakele. Les bureaux sont gardés partout par des militaires. Certains membres de bureaux n’ont pas reçu leurs cartes, notamment ceux qui ont reçu ces derniers temps des formations et qui ont été accrédités par Commission électorale nationale indépendante (CENI). C’était le cas dans la capitale, où toutes les tendances actuellement au pouvoir ont présenté un candidat et où la situation reste tendue. Il semble qu’il y a eu tentative de remplacer les membres des bureaux par d’autres, désignés au dernier moment. Mais, le problème semble en passe d’être réglé à l’heure où nous écrivons ces quelques lignes.
L’oubli des permissions des membres de bureaux ou leurs remplacements ont été parmi les moyens par lesquels la fraude a pu s’organiser lors des dernières élections : de nombreux membres de bureaux appartenant à l’opposition avaient été ignorés par la CENI et le ministère de l’Intérieur. Cette fois, l’opposition s’est retirée et c’est un combat entre partis de la mouvance présidentielle.
Dans le Washi ce sont de véritables murs de pierres qui ont été dressé vers Dzahani pour bloquer l’acheminement des urnes vers les bureaux de vote.
Dans l’ensemble du pays, on constate que les Comoriens ne se déplacent pas pour voter, comme cela s’est passé lors du référendum de 2018.
À Anjouan, les bureaux ont ouvert, mais il n’y a pas trop d’empressement à s’y rendre, d’autant que le temps est mauvais. Toutefois, dans la 12e circonscription (Adda), le candidat Ibrahim Halidi, qui a soutenu le chef de l’État jusqu’à maintenant, a annoncé sur son mur Facebook qu’il se retirait des « élections d’Azali ».
MiB