Hassani Issa dit Le Négociateur, très actif dans les manifestations du mouvement Daula ya Haki a été arrêté mercredi matin en France par la police française. Il est toujours en garde à vue ce matin. Son arrestation serait liée à la dernière action qu’il a menée devant l’Ambassade des Comores en France.
En effet, le 12 mai dernier, Le Négociateur s’est rendu devant l’Ambassade des Comores pour tenter d’obtenir une explication sur l’arrestation de Mohamed Moina, n°2 de Daula ya Haki aux Comores, originaire du même village que lui, pris par des militaires devant sa femme et ses enfants au moment de la rupture du jeûne et dont on reste sans nouvelles. Hassane Issa était apparu, le lendemain de cette arrestation, en direct sur sa page Facebook, avec un drapeau comorien autour du coup. Mais, devant le refus des fonctionnaires de l’Ambassade (où il est défavorablement connu) de lui ouvrir la porte, il leur a donné 5 minutes pour sortir et répondre à ses questions, autrement, il allait mettre le feu à l’Ambassade. Pour rendre crédibles ses menaces, il a montré aux facebookers une bouteille qu’il a présentée comme étant de l’essence puis de l’huile (visiblement il s’agit d’une bouteille d’huile), des allumettes et un briquet.
L’Ambassade des Comores à Paris a été visée ces derniers temps par de nombreuses actions des Comoriens de la diaspora opposée à la politique répressive du gouvernement d’Azali Assoumani, arrivé au pouvoir à la suite d’élections contestées par l’opposition et non validées par les observateurs internationaux.

Cette fois, l’Ambassadeur Soulaimana serait allé lui-même porter plainte au commissariat.
Un responsable de Daula ya Haki, Omar Mirali, annonce qu’un avocat sera mis à la défense de leur compagnon.
MiB
Communiqué
Le collectif de Paris a appris, ce matin, l’arrestation de Hassani Le Negociateur, un des membres du mouvement Daula ya Haki.
Le collectif de Paris adresse sa solidarité à Hassani Le Negociateur et son soutien à sa femme, sa famille et ses amis en ces moments de solitude.
Le collectif de Paris suit de près l’évolution de la situation et met en place toutes les dispositions légales nécessaires en vue de sa libération.
Le collectif de Paris se conformera aux décisions de la justice française et se réserve le droit de réagir en conséquence, au moment venu.