Des soupçons d’analyse «faux positive» au paludisme sont révélés par les agents du laboratoire du projet palu. Ils estiment que les résultats provenant du laboratoire de la santé militaire peuvent être erronés. Malgré tout, le responsable suivi-évaluation du « projet Palu », docteur Hafidhou, a décidé de s’en contenter et d’administrer le traitement aux patients. Cela ne va-t-il pas créer un problème plus qu’une solution ? Par Hayatte Abdou
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En effet selon nos informations, le laboratoire de l’établissement de santé militaire traverserait une période de résultats d’analyse « faux positifs» aux tests du paludisme. Ces derniers temps, chaque contrôle effectué au laboratoire de cette structure s’avère positif. Sauf que certains agents du service laboratoire du «projet palu» les soupçonnent d’être des «faux positifs».
Vrai ou faux, le responsable du «suivi évaluation» du projet palu, docteur Hafidhou, n’a ni confirmé, ni infirmé l’information. Pour lui, cela fait à peine 24H, que son service laboratoire l’a mis au courant des doutes quant à ces analyses. «Je ne peux pas vous le dire. Actuellement, il faudra faire un travail de terrain pour le confirmer ou pas. On m’a fait part de l’information en me demandant, si mes agents doivent donner le traitement ou pas. J’ai décidé que jusqu’à preuve du contraire, nous allons prendre ses résultats en compte».
Selon lui, un travail de terrain de contrôle qualité est obligatoire, pour lever le doute, ou pour apporter des corrections, si toutefois, il s’avère que les résultats sont erronés.
Pour cela, 20% des lames utilisées pour effectuer les tests doivent être vérifiés d’abord. Autrement, le laboratoire du projet palu doit refaire encore une fois les analyses du palu provenant de la santé militaire. Un travail qui peut prendre au minimum 72heures pour être réalisé.
Le chef du laboratoire de la santé militaire, l’adjudant chef Miftahou, n’a pas non plus confirmé le problème. Il s’aligne sur le même raisonnement que Hafidhou. Seul, les résultats des analyses qui seront effectués par le projet palu le confirmeront. «Je ne peux vous dire pour le moment si notre laboratoire à un problème ou pas. Nous devrons attendre les résultats du projet palu».
Toutefois, si Hafidhou a déclaré que son équipe de terrain était déjà chez les militaires, l’adjudant chef avoue «ne pas les avoir vus».
«Un problème plus qu’une solution ?»
Le responsable suivi-évaluation du projet palu a décidé de se fier aux résultats de ce laboratoire , même si des questions sont en suspens. Il a proposé que les patients prennent le traitement du paludisme.
Peut-il avoir des effets sur le patient, s’il s’avère qu’iln’est pas impaludé? Le parasite ne va-t-il pas devenir résistant au traitement?
Si c’est le cas, on comprendrait mieux pourquoi, à Ngazidja on n’arrive pas à éradiquer cette maladie. Pourquoi attendre qu’un problème soit déclaré, pour faire un travail de contrôle qualité? Après tout «l’île n’est-elle pas en situation d’urgence?»
Cette défaillance supposée concernerait-elle uniquement au paludisme?
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