Alors que la fédération et la ligue comptaient se soumettre aux règles de la FIFA sur le calendrier, le ministre de l’intérieur a pris la décision de suspendre, le temps du ramadan, le championnat de foot et diligenté une enquête. Il a aussi fait part de l’intention du gouvernement d’organiser une cérémonie en reconnaissance du travail accompli par les journalistes et la MOSC durant la crise liée à Kenneth. Par BIM
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]
Jeudi, le ministre de l’intérieur a annoncé la suspension du championnat de football, ce durant le mois de ramadan. Une mesure qui tombe peu après la décision de la fédération et de la ligue de se conformer aux nouvelles dispositions réglementaires de la CAF (Confédération Africaine de Football), pour cause de saison transitionnelle des calendriers des compétitions. Ce qui devait se traduire par la fin des championnats nationaux en mai. Sauf que la ligue nationale n’avait pas pris en compte la période du ramadan et pris les mesures idoines bien avant et donc proposait de continuer la compétition en ce mois béni.
Inadmissible dans un pays musulman et incitation à l’inobservation du jeûne, rétorque Mohamed Daoudou. «Où avez-vous vu un championnat en plein mois de ramadan dans un pays musulman? Veulent-ils que les équipes n’observent-elles pas le jeûne?» s’interroge-t-il? «Vous allez encore nous accuser de limiter les libertés, mais si il faille passer par là pour faire respecter la religion, qu’il en soit ainsi» affirme-t-il très déterminé. Il prévient: «Nous avons mis en place une commission pour enquêter sur les motivations de l’organisation de la compétition. Et il y aura des sanctions pour les organisateurs».
Interrogé sur les conséquences d’une telle décision par rapport à la CAF, imperturbable, il assume. «Peu importe les conséquences, rien ne vaut le respect de la religion».
Quant à la possibilité de faire jouer les matchs en nocturne, le ministre fait observer : « Si c’est pour dire que je privilégie Moroni en y faisant jouer tous les matchs, il n’en est pas question. Les matchs, en principe, se déroulent sur tous les terrains. Il n’ y a qu’à Moroni où jouer en nocturne est possible. Il y a aussi le nouveau Stade, mais, il n’est pas encore inauguré. Donc, le championnat reprendra à la fin du ramadan».
S’il est vrai qu’une trêve du ramadan a été toujours respecté sur le plan national, il n’en demeure pas moins que ce n’ est pas une généralité. Des footballeurs musulmans évoluent dans des championnats, parfois jeûnent et jouent. Même les cœlacanthes, au moins par deux fois, selon le journaliste sportif Elie Djoumoi, contre la Zimbabwe à Mitsamihouli en 2012 et le Malawi en 2019 à l’extérieur l’ont fait. Le ministre a raison sur une chose; tous les joueurs ne peuvent pas jeûner.
Autre annonce, Mohamed Daoudou a informé les journalistes que le gouvernement envisage « d’organiser une cérémonie, en reconnaissance de la contribution inestimable et décisive des médias lors de la crise liée à la tempête tropicale. Les Comoriens ne s’en rendent pas encore compte, mais les journalistes font partie de ceux qui ont agi de tel sorte que les dégâts soient limités. Plus de 12 d’entre eux ont depuis l’alerte, le 23 jusqu’à la fin de opérations, travaillé sans relâche, du matin jusqu’au soir, par les live, les reportages et les couvertures, assuré la diffusion des informations, prévenu la population et accompagné les autorités. Ce travail accompli mérite reconnaissance », confie-t-il.
Il ajoute : «Nous envisageons également d’accompagner les médias dans leur épanouissement, parce que c’est nécessaire et vous jouez un rôle important dans le maintien de la paix et de la stabilité dans ce pays, même si certains d’entre vous s’égarent, c’est aussi dans l’ordre des choses ; parce que vous voyez même les cinq doigts de la main ne sont pas égaux. Mais pour le moment ce qui prime c’est la reconnaissance de la nation aux journalistes et à la MOSC (Maison des Organisations de la Société Civile).
[/ihc-hide-content]