Défi relevé pour l’investiture d’Azali Assoumani. Le stade Malouzini a fait le plein. Même si le public n’a pas résisté à la chaleur et une partie a quitté la cérémonie avant le début des discours. Une cérémonie marquée par l’absence de chef d’État étranger. Par Ali Mbaé.
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”show” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]L’investiture d’Azali Assoumani restera dans les mémoires de tous les comoriens. Fraîchement élu dès le premier tour selon les résultats de la commission électorale nationale indépendante et la cour suprême, Azali Assoumani est investi président de l’union des Comores par cette même cour bien que ces élections soient toujours contestées par les autres candidats, l’union de l’opposition, la diaspora, la société civile et une partie du peuple comorien. C’est dans le nouveau stade ” omnisports de Malouzini ” que le président a repris officiellement ses fonctions.
A 7h30min, depuis les alentours de l’hôtel Retaj, à quelques mètres du stade, des femmes, des notables, des jeunes, employés dans les administrations publiques, dans le privé, des étudiant.e.s, des curieux aussi, des citoyens, à pied, par leurs propres moyens ou acheminés dans des bus en transport organisé, pour répondre aux 15000 invitations faites par le comité d’investiture et ainsi prendre part au prestation du serment ont pris d’assaut la route.
De ce fait, toute la zone était sous haute surveillance. Il était presque impossible de faire deux mètres sans croiser les forces de l’ordre : gendarmerie, police nationale, …
Malgré la foule, la circulation était fluide. La forte mobilisation de personnel au service du protocole avait permis de guider les spectateurs à trouver chacun sa place, sa tribune. Et ce n’était pas une mince affaire, dans ce petit bijou offert par la coopération chinoise. Une grande tribune centrale, couverte, qui fait le long du terrain, deux virages, nord et sud et une tribune latérale à l’air libre.
La tribune couverte comprend deux niveaux et trois entrées. Les officiels étaient installés à l’allée centrale. En plus des membres du gouvernement et des administrations, de l’ensemble du corps diplomatique présent aux Comores, quelques pays ont dépêché des envoyés spéciaux. On comptait seulement la vice présidente de la Tanzanie, du vice-premier ministre de Maurice, du Ministre des affaires étrangères de Madagascar et du Secrétaire général de la COI, et déplorait l’absence d’un président d’ailleurs. Or, des sources officielles nous ont indiqué que le gouvernement a sollicité la présence des plusieurs chefs d’État et surtout les Africains. Mais, ils n’y étaient pas, pendant qu’ Azali Assoumani a participé à plusieurs reprises dans des investitures : celle du président sénégalais et celle de Madagascar. L’investiture samedi en Afrique du Sud ne peut pas tout expliquer. Et Ceux des Comores, les successeurs et prédécesseurs sont empêchés : l’un est mis en détention ” illégalement ” depuis déjà presque un an. L’autre est placé sous contrôle judiciaire.
Assis sous le soleil qui brillait, le public présent avait rempli plus du 3/4 de ce nouveau trésor du sport comorien. Quelques minutes après la prestation du serment d’Azali Assoumani, il n’avait pas pu résister au soleil. Les gradins situés dans les tribunes non couvertes (les 2 virages et la latérale) se vidaient peu à peu, au moment des discours.
Si la chaleur constituait la première raison de ces départs, d’autres ont avancé d’autres arguments :” Moi, je suis monté dans le bus juste pour venir visiter le nouveau stade comme je n’avais pas eu l’occasion d’y passer “, nous a confié un participant après la cérémonie. Mais Chanfi Hamadi donne une autre version: ” Moi j’aime bien Azali. Je suis ravi de sa réélection. Ce stade est la preuve qu’il va s’occuper des infrastructures”.[/ihc-hide-content]