Les potentialités des îles Comores au niveau touristiques, artistiques ou encore culturelles ne sont pas à démontrer. Les quatre îles de l’archipel (Ngazidja, Ndzuani, Mwali et Maore) partagent les mêmes valeurs et les mêmes traditions. Toutefois, il existe dans chaque île certaines particularités culturelles, c’est le cas dans les danses traditionnelles et la gastronomie. Par Nomane Mohamed Mkavavo
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À Moheli, il y a plusieurs danses traditionnelles comme le biyaya, dan-daro, Seri-boilolo, moiddziya, shtété, londo, mkoudouwoisi, msandja, gala… ; des danses rythmées par des instruments musicaux comme le Garrado, le goma, le magabousi, le gadza et le mwitsi na mavazi.
Les danses traditionnelles marquent beaucoup plus les valeurs de Moheli. Elles se déroulent surtout pendant les vacances, dans les mariages ou autres fêtes traditionnelles. Elles mettent en avant la culture mohelienne ainsi que ses valeurs, qui se transmettent de génération en génération.
L’association culturelle et pour le Développement de Moheli (ADCM) est l’une des associations culturelles de Moheli, créé par Madame Soundayi Madi Badja, natif de Fomboni (moni-moimoudji). Elle est aussi l’organisatrice et la chanteuse principale de l’association. Elle explique qu’avant de créer l’ACDM, elle formait seulement un groupe de 15 personnes qui se rencontraient pour s’amuser et partager des moments entre eux tout simplement. Mais, après elles ont eu conscience qu’elles devraient mettre en avant la culture mohélienne et chercher à garder ses valeurs. Elles se sont rendues dans les différentes régions de Moheli pour apprendre, faire des recherches auprès de leurs ainés et les origines de leurs grands-parents. Elles ont passé plusieurs années de travail et de persévérance pour apprendre les danses afin de garder cette culture. Toutes les danses citées ci-dessus sont effectivement mises en avant par cette association.
Une association assez active qui représente bien Mohéli dans les autres îles. Elle est présente dans des mariages, des cérémonies, des fêtes traditionnelles, des festivals à Moheli même, Ngazidja et aussi Mayotte. Elle fait des échanges et des rencontres avec d’autres associations des autres iles et aussi avec des artistes comme Ambargo, Latérale, les enfants de Mabawa, Aoulad de Mtsapéré…
L’ACDM se base beaucoup plus sur les valeurs de la culture mohelienne. De l’amour qui doit être porté à l’ile, sur leurs origines. Elle se focalise sur la question de savoir garder cette culture pour elle et leurs futurs enfants. Parce qu’elle se rend compte qu’aujourd’hui la culture perd de sa valeur ; les jeunes donnent beaucoup plus d’importances aux cultures étrangères et non leur propre culture. Même les associations actuelles qui se créent se concentrent plus sur la finance, elles ont des intérêts lucratifs et non culturels. L’amour de l’ile, de la culture intervient, prend une grande place et y rester.
De ce fait, certains membres trouvent qu’il est important de créer des associations pour les jeunes, pour les enfants. Les membres se font un point d’honneur à être avec eux dans les activités, leur apprendre à danser et à aimer la culture. Les intérêts dans les activités culturelles pour qu’il y trouve leurs origines et cela permettra de garder les valeurs et de garantir le futur des patrimoines.
Et cela s’ajoute aussi à la gastronomie. Certains plats traditionnels mohéliens comme le mohogo woi piki, Ndrovi ya Nadzi, Nkima, zilo za hanadzi, mataba ya mhogo, masidza yaha nadzi, ndrovi ya hamadji, mataba ya boi ne sont pas connues par les enfants et cela est assez triste. Toute cette saveur comorienne se perd de jour en jour. Cela doit y être remédié afin de mettre en avant ces saveurs dans les différentes activités organisées dans les mariages, les buffets, les cérémonies, les fêtes, les anniversaires…
La gastronomie est beaucoup plus riche en bio et nutritionnellement il est très avantageux pour la santé que les produits étrangers non bio.
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