Azali Assoumani et Achmet Said Ahmed, deux candidats, deux projet sociaux en matière d’éducation et de santé. S’ils divergent sur certains points, leurs propositions dans ces domaines se ressemblent beaucoup. Même si parfois les ambitions affichées frisent le rêve et s’éloignent des réalités. Par Hayatte Abdou
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En ces temps de campagne électorale, chaque candidat s’efforce de faire rêver les électeurs, en proposant des engagements, et des propositions. Une forme de projet de société sur lequel est supposé se fonder le devenir radieux des Comores.
Ce qui nous intéresse aujourd’hui, ce sont les domaines de la santé et de l’éducation. Deux propretés de base qui ne manquent pas de problèmes dans notre pays.
Pour cette première nous avons choisi deux candidats et leurs programmes. Azali Assoumani, le président-candidat, et Achmet Saïd Ahmed.
En matière d’éducation Azali propose 11 points-reformes-améliorations qui seront apportés pour un meilleur enseignement et éducation des enfants et enseignants comoriens. Toute la structure est prise en compte.
Entre autres: «l’amélioration et renforcement de la gouvernance du système éducatif, amélioration du confort général en matière d’hygiène dans tous les niveaux, primaire, secondaire et universitaire, reforme et développement de la recherche pour soutenir le développement économique et répondre aux exigences de l’éducation universelle. Reforme institutionnelle et technique à l’université des Comores et création d’institutions spécialisées, reforme du système d’examens».
En matière de santé,
«Amélioration de la gouvernance sectorielle par la révision du code de la santé et de la carte sanitaire nationale. Poursuivre le projet de construction d’El-Maarouf et la création de l’École nationale de médecine, mise en place de l’assurance maladie généralisée, mise en place du système de Samu, développement et modernisation des moyens et capacités d’investigation et de diagnostic des maladies (laboratoire) »
Achmet Said Ahmed, l’ancien doyen de la faculté des Sciences et Techniques prône en matière d’Éducation.
«Une scolarisation universelle pour tous les enfants, renforcer les capacités des enseignants pour des formations continues et adéquates, mettre en place des commissions d’orientation dès la fin du premier degré du secondaire, reformer le baccalauréat et atteindre 80%»
Sur la santé, il veut «instaurer l’obligation de 15 médecins pour 10000 habitants, 23 sages-femmes et infirmiers pour la même portion démographique, établir une carte médicale obligatoire qui renfermera les données concernant la protection sociale, la couverture sociale et la mutuelle de santé afin de faciliter l’accès aux soins médicaux».
Des mots bien agencés
En lisant le programme de ces deux candidats, nul doute que le langage est bien choisi. D’abord il est fait pour des lecteurs bien définis et ciblés. Une classe sociale, des intellectuels, pas pour le comorien lambda. Et même ceux qui ont l’habitude de lire, ont du mal à comprendre. Est-ce pour faire joli sur le papier?
En matière de santé et éducation les deux candidats se rejoignent sur des nombreux points.
Éducation : la reforme de l’éducation religieuse, l’hygiène, l’alphabétisation, l’introduction de la langue comorienne, l’utilisation des Tic et autres.
Même chose en matière de santé : la protection sociale, la sécurité sociale, la prise en charge, carte médicale, l’hygiène pour ne citer que ça.
Chimériques ou idéalistes?
Néanmoins, si les termes employés font réfléchir, et semblent avoir une bonne dose de bon sens pour certains, de bonne foi. Pourtant, ces programmes ne mentionnent comment y parvenir. Certains points semblent chimériques comme ce qui concerne le redressement des résultats aux examens, de 80% à l’espace de 3 ans proposé par Achmet Said Ahmed. Pendant que le taux de réussite brut de l’année dernière au baccalauréat était de 7%. Cela semble pratiquement impossible dans ce temps imparti.
Autres problèmes, sur le programme de santé du candidat Achmet, la mobilisation de 15 médecins sur une démographie de 10000 habitants. Pendant que même l’hôpital de référence est toujours en manque cruel. A moins que tous les étudiants de l’udc pour deux années ne fassent que médecine.
Le candidat président n’est pas non plus tout blanc dans ses propositions. Rien qui n’a pas été dit ou mis en route, aucune innovation,
«L’amélioration de la gouvernance par la révision du code de la santé». Un code qui ne reste que de passer en commission. Il parle aussi de développement et modernisation des moyens de capacités d’investigation et de diagnostic des maladies à l’exemple de «laboratoire). Or ce n’est un secret pour personne que l’Hôpital de référence, a toujours des soucis pour faire fonctionner son seul laboratoire. Toutefois, la panoplie des améliorations proposées par Azali Assoumani, s’apparente toute à du déjà vu, déjà commencé, mais n’aboutit nulle part. Cela semble à juste des mots pour dire que «oui c’est un bon programme»
Le candidat de Hury, l’enseignement supérieur aura une mention spéciale. Un ministère rien que pour ce dernier.
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