Les élections se rapprochent à grand pas. Le peuple comorien est appeléà choisir son président. En cette période de campagne électorale, trois électeurs expriment leurs attentes. Sur les 13 candidats à l’élection présidentielle, on ne sait pas encore lequel sera à la tête du pays, ni les critères qui vont faire la différence. Alors, Masiwa a recueilli les opinions de 3 électeurs, sur ce qu’elles désirent par dessus tout. PAR Abdoulraouf Ibrahim et Ramzy Said Kamal
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Soinaanti M’madi, diplômée de l’Université des Comores, pour elle, ce qui compte est tout c’est un président proche des besoins du peuple. “Je n’ai pas encore choisi mon candidat, tout ce que je souhaite c’est que je prochain chef de l’État envisage de mettre en valeur nos matières premières, de faire en sorte que le peuple s’intéresse aux produits locales. On peut tout faire dans ce pays. Prenons l’exemplaire des ateliers de menuiserie éparpillés un peu partout dans les villes, ces gens là ont la capacité de fournir un travail comme des professionnels, mais d’autres préfèrent payer un Billet d’avion, des fraisd’hôtel et tout le reste, pour aller acheter les mêmes produits à l’étranger». Elle souhaite ensuite que le nouveau président finance «des projets de construction d’écoles techniques qui ne coûteront pas chères pour offrir une nouvelle chance à ceux qui n’ont pas l’opportunité d’aller plus loin dans les études. Cela sera probablement un moyen efficace de réduire considérablement le nombre de chômeurs, un énorme problème pour le développement du pays.
En troisième point, l’élu doit absolument intervenir sur les affaires du grand mariage. Ce n’est certainement pas évident mais il faut essayer de collaborer avec la notabilité villageoise afin de trouver un moyen de réduire les dépenses, qui me semble inutile surtout à la grande comores. Le Anda soutient peu au développement du pays. Enfin, l’électricité, rien ne va dans ce pays sans elle. A Moroni le courant est presque stable mais les Comores ne se limitent pas qu’à la capitale. Les autres régions ont besoin de courant pour gérer les petites commerces personnelles. Nous voulons un président qui sera proche des besoins du peuple”
En ce qui concerne, Faïçoil-dine Athoumani, surveillant dans établissement public de Mboueni estime de son côté que l’éducation n’est pas prise au sérieux. Les conditions de l’élève doivent être améliorées. “Je remercie avant tout le gouvernement pour ses efforts. Mais à mon avis ce n’est pas suffisant dans la mesure où le niveau de l’éducation semble baisser”. “Le pays compte de plus en plus de chômeurs. Le flux de jeunes ressortissants de l’Université grossit. ils deviennent de plus en plus nombreux. Les candidats à la présidentielle surtout doivent prendre du temps pour élaborer une stratégie à adopter et répondre à ce problème».
Un autre, qui a choisi de garder l’anonymat, trouve que les votes aux Comores ne sont que des mensonges tout simplement. Selon lui, «tous ces candidats sont là pour leurs propres intérêts. Aucun d’entre eux ne pense vraiment au peuple. Ils misent leur fortune pour gagner le triple. Au final ce sont les comoriens qui en souffrent». Pour lui «le vote n’est rien d’autre que du commerce. C’est le cas du président Azali Athoumani. Juste après qu’il soit élu président de la république, il a tout de suite augmenté son salaire et celle de ses ministres. Il est parmi des présidents les mieux payés au monde.Or nous savons parfaitement que notre pays est à l’âge de la pierre».
Mze Ali Mmadi, âgé de 52 ans, est un ancien militaire sous feu président ALI SOILIHI. «un président qui saura (…) répondre aux besoins des citoyens sans distinction»
Ce cinquantenaire se livre avec lucidité . « J’ai commencé à voter quand j’avais 16 ans. Depuis, je n’ai jamais manqué de me rendre aux urnes pour déposer mon bulletin peu importe mon état. Je suis un patriote et je l’ai toujours prouvé. J’aime mon pays, il est le mien. Je souhaite qu’au cours de ces élections anticipées, qu’aucune âme ne soit pas rendue. Que l’État use de tous les moyens nécessaires pour maintenir la paix. Il n’est pas question qu’un citoyen rende l’âme au profit d’autrui. Toutefois, j’aimerais avant que je passe au trépas voir un président qui porte beaucoup d’intérêts à ce pays. Un président qui saura prendre soins de son peuple et répondre aux besoins des citoyens sans distinction. »
Salim Said dit Eddy Mmadi, patron d’une location CD et DVD. La paix et l’électricité.
« Je suis un citoyen comorien et ce statut fait que j’ai des devoirs. Et parmi mes devoirs, voter m’est sine qua non. C’est un devoir civique. J’ai toujours voté depuis que j’ai l’âge de le faire et je continuerai de le faire pareil. Pour ce qui est de mes attentes, j’attends voir la paix et c’est surtout ça qui me préoccupe le plus. J’aimerai svoir la paix et la stabilité régner tout au long des élections. Que celui qui sera élu sache quelle est sa mission. Qu’il s’occupe de nous. Pour ça, il doit en particulier régulariser l’électricité. Déjà que c’est ce qui me donne à manger moi et ma famille. Sans le courant il m’est impossible de gagner mon pain journalier. J’aimerais citer plusieurs mais je crois que le courant de sonelec reste la clé de toute activité commerciale. »
Djanfar Mchinda, agent de la douane. «assouvir les besoins des comoriens»
«Voter est un droit, je me dois de l’accomplir. Au fait, je n’entre pas trop dans la vie politique mais toutefois je partage mes opinions étant citoyen. Depuis que je suis retourné au pays après mes études au Nigeria, j’ai compris qu’il n’y a plus des élections présidentielles aux Comores, mais du népotisme. C’était quand Sambi donnait à son vice-président Ikililou le pouvoir injustement. Et qu’en dépit de ce favoritisme abusif, aucun comorien n’a prononcé un mot révoltant. Ce constat amer a fait que je reste tranquille qu’il n’y aura aucune guerre civile, si les scrutins se passent de façon injuste. Pour ce qui est de mes priorités, je souhaite que celui qui sera choisi comme étant guide du pays puisse assouvir les besoins des comoriens. »
Fatima Mbechezi, marchande ambulante. «personne ne m’inspire confiance»
« J’irai voter car c’est un devoir civique. Néanmoins, personne ne m’inspire confiance, car ce sont tous des charlatans. Je n’attends rien d’eux. Je vis bien comme ça. Avec mes propres moyens du bord je survie. Je voterai pour le nul. »
Ibrahim Ali, Petamed pour les intimes, étudiant en LMF. «Les meilleurs conditions pour les étudiants»
« J’ai regardé passer le temps en entendant que vienne mon tour de voter. Et maintenant que j’en ai l’âge, je ne compte pas manquer aucun scrutin. Étant citoyen, je prône pour la paix durant le déroulement des élections. On attend par ici et par là qu’il y aura des tensions politiques si seulement les élections ne se passent dans la transparence. Je lance donc un appel au calme pour éviter des éventuelles atrocités. Et je réclame outre, auprès de celui sera choisi étant locataire de Beit-Salam mes droits étant étudiant comorien. Les meilleurs conditions pour les étudiants doivent être parmi ses priorités car sans les études il n’y aura que des voyous dans les rues. »
Fahardine assoumani, ingénieur en bâtiment. «promouvoir tous les secteurs pouvant développer le pays»
« Voter est un droit civique, je suis un citoyen donc je dois accomplir mon devoir. Mais toutefois, je n’aimerai pas à avoir à déplorer des morts au cours de ces élections présidentielles anticipées. Avant de viser l’État, j’appelle tous les comoriens comme moi à faire preuve de maturité en respectant les normes des scrutins. Votons et acceptons les résultats qui seront proclamés par la CENI. Mon souhait reste minimaliste mais décapant. Je souhaite que celui qui sera au pouvoir puisse promouvoir tous les secteurs pouvant développer le pays. Qu’il donne accès à d’autres sociétés et entreprises de s’installer au pays pour diminuer le chômage. Et qu’il donne enfin aux jeunes diplômés la possibilité de pouvoir s’épanouir car c’est comme ça que le pays avancera».
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