C’est un ministre de l’intérieur détendu qui en guise de point sur les élections anticipées a salué l’implication de toutes les parties prenantes à ce double scrutin, fait le bilan des blessés et prévenu que le gouvernement veille sur la sécurité des citoyens et que le respect des procédures en matière de contestation électorale est connue. Par BIM
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Le ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou a, pour une fois, du attendre les journalistes pour commencer sa conférence. Ses amis de la mouvance l’ont grillé la préséance. Bien entendu, comme il a pris l’habitude de le faire tout au long de la période électorale, il a fait le point après la proclamation des résultats provisoires des élections anticipées du 24 mars 2019 par la commission électorale nationale indépendante.
Sauf, que des résultats proprement dit, il n’en a pas été question. Estimant que les médias les ont depuis la veille. Le ministre chargé des élections a d’abord salué l’implication de toutes les parties prenantes, prenant de les citer une par une. Cela va de «la Céni et ses démembrements, en passant par les candidats, les partis politiques, la société civile, le cadre de concertation, un maillon essentiel dans la facilitation des échanges, les médias pour votre professionnalisme dans la couverture de la campagne et des scrutins et les forces de l’ordre, sans oublier la sécurité civile». Le satisfecit du ministre s’adresse également d’abord « aux électeurs qui ont su faire preuve de maturité politique et de civisme, aux jeunes, aux ulémas, aux chefs de village et de quartier et des maires, qui de par leur mobilisation ont rendu la sensibilisation et l’appel au calme facile » a-t-il affirmé.
Il a précisé aussi que c’est sur des fonds propres que les élections ont été financées. Un double scrutin auquel ont participé 180 observateurs internationaux et 130 locaux, loin des 800 annoncés par la céni au départ.
Par ailleurs, Mohamed Daoudou tout en insistant sur le fait que d’une manière générale la journée électorale s’est déroulée dans le calme et la sérénité, il a déclaré que des incidents ont eu lieu, occasionnant des blessés légers, donc « le pronostic vital n’est pas engagé» a-t-il précisé. Et de citer les cas de blessure côté de l’organisation et de la surveillance des élections. C’est le cas de « Maoulida Soidiki de la Céni dans le Hamahamet, d’un membre de bureau de vote à Mtsangadjou, d’un gendarme blessé à la tête et d’un policier à Madjeoeni », alors qu’ « à Mohéli et à Anjouan, mis à part le retard dans la livraison du matériel électoral, il n’y a rien à signaler » a-t-il confié.
Il a expliqué l’origine des incidents à Ngazidja par l’appel des 12 candidats au retrait des assesseurs et au saccage par la suite des urnes, mais a souligné aussi « le rejet de cet appel par la population surtout à Moroni ».
Constatant que les résultats proclamés par la céni sont conformes à ceux compilés par ses services, il a adressé ses félicitations aux élus dès le premier tour ; à savoir Azali Assoumani et Anissi Chamssidine.
Aux électeurs, il les a exhortés à préserver et maintenir « l’atmosphère de paix et de tranquillité », parce que c’est « le peuple et la démocratie qui ont gagné » et aux contestataires de suivre les procédures légales ; c’est-à-dire saisir la cour suprême et rien d’autre », « parce qu’on nepeut pas laisser prospérer l’insécurité et des troubles à l’ordre public ». Plus ferme encore, « ceux qui ont commis des actes illégaux doivent s’attendre à des poursuites judiciaires ».
Pour le ministre de l’intérieur, nul doute que ces élections anticipées, « sont les élections les plus transparentes jamais organisées aux Comores ». Un brin provocateur, il a lancé « si les candidats de l’union de l’opposition ont perdu dans les urnes, comment peuvent-ils gagner par la force ? »
Et d’avertir, « nous ne laisserons pas l’anarchie s’installer, que personne ne s’y aventure ! ».
Concernant la fermeture de RCM13, il a assuré que lui et ses services n’y sont pour rien et a sus entendu un problème technique.
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