Pour la mouvance présidentielle, la messe est dite. Des quatre candidats, ils en ont qualifié deux, dès le premier tour, «gwa ndzima», comme ils le claironnaient et croient en faire de même pour Fazul et Sitti Farouata. Elle félicite donc ceux qui ont contribué à cette réussite, les comoriens pour leur esprit civique et prévient l’opposition que le seul recours possible demeure la cour suprême. Par BIM
[ihc-hide-content ihc_mb_type=”block” ihc_mb_who=”2,3,4,5,6,9″ ihc_mb_template=”1″ ]Prévue mardi matin, la conférence de la mouvance présidentielle a eu lieu mercredi. Elle a fait salle comble côté dirigeants de la campagne et des militants. Des mines réjouies par le dénouement, sans surprise, compte tenu des circonstances. Tout le gotha de la mouvance a pris part ou presque: Ali Mliva Youssouf, en maître de cérémonie, en sa qualité de secrétaire de l’Alliance, Houmed Msaidié, directeur de campagne, kamal Souef, Yahaya Mohamed Illiassa, Djaé Ahamada Chanfi, Maoulana Charif, Sounhadji Athouman, Karim Taki, Mohamed Baco et tant d’autres.
Et pour cause, l’Alliance pour la Mouvance Présidentielle tient à « remercier les Comoriens d’abord», «ceux qui ont voté en notre faveur et les adversaires aussi» précise Houmed Msaidié, d’avoir «répondu à l’appel d’Azali lancé depuis 2016, l’appel vers l’émergence». Ali Mliva indique qu’en fait, ces élections anticipées ne sont que la suite logique de ce plan, qui a commencé avec les Assises Nationales, le référendum et aujourd’hui le double scrutin.
Ainsi la mouvance se réjouit d’autant que sur les candidats présentés, elle a réussi à qualifier deux sur quatre dès le premier tour. Il s’agit d’Azali Assoumani pour les présidentielles, proclamé élu provisoirement par la commission nationale électorale indépendante avec un score confortable de 60,77%. Et d’Anissi Chamssidine qui retourne à Dar Nadjah, à Anjouan avec 67,89 % des voix. Elle place aussi deux autres candidats au second tour, puisque le gouverneur sortant de Mohéli Fazul se retrouve face à Baco et Sitti Farouata à Aboudou Soefo. Des bons résultats que le secrétaire général de l’alliance explique par le fait que la coalition des partis composant la mouvance a eu « deux ans de préparation, d’organisation et de sensibilisation des militants et sympathisants, contrairement à leurs adversaires».
Le directeur de campagne d’Azali, Houmed Msaidié en profite pour égratigner l’attitude des 12 candidats qui «malgré 30 jours de campagne, qui ont mobilisé à la fois de l’énergie et surtout beaucoup d’argent, n’ont pas réussi, pour certains d’entre eux jusqu’à la veille du scrutin à se pourvoir d’assesseurs et de délégués mobiles dans tous les bureaux de vote, à Anjouan notamment.. Ils ont attendu midi pour commencer à débattre sur la stratégie à adopter et à 16h00 ont fini par lancer un appel au retrait des assesseurs, puis au saccage des urnes. »
Il ajoute «force est de constater que le mot d’ordre n’a été respecté que dans les villes et villages de ces candidats et pas ailleurs. On parle de Mkazi, Mtsangadjou, Ntsoudjini, Mbéni, Dembeni, une tentative à Foumbouni et Mitsamihouli». Il cite par ailleurs la vidéo du candidat Ahamada Mahamoudou, comme témoin du bon déroulement des élections jusqu’alors et rappelle que le seul recours possible en cas de contestation demeure la cour suprême et non la rue ou tout autre moyen. Et que le gouvernement veille au respect de l’ordre public.
Saluant au passage le civisme des électeurs comoriens qui n’auraient pas cédé à l’appel de l’union de l’opposition et ironisant sur la «force supposée» de l’autre camps.
En outre, il fustige «le sensationnalisme » de certains médias qui parlent de « mascarade électorale», or selon Msaidié, on en est loin. Il salue en tout cas les rapports des missions internationales d’observation électorale et n’y trouve rien à redire, surtout qu’il s’agit de recommandations dont « il compte en faire part au gouvernement pour en tenir compte ». par contre il stigmatise « des résidents qui essaient de semer des troubles en vain ».
Entre Soefo et Farouata, le secrétaire général de Radhi n’hésite pas une seconde, Radhi soutient la candidate de la mouvance et tout contrevenant s’expose à des sanctions.
La Mouvance est en liesse, pendant ce temps, les 12 candidats parlent de former un gouvernement d’union nationale de transition.[/ihc-hide-content]