La Commission Électorale Nationale Indépendante a fait appel à des points focaux locaux à l’occasion des élections anticipées. Hier, elle les a réunis pour les informer des mesures prises pour sécuriser le second tour. L’occasion pour ces nouveaux acteurs de dénoncer certaines défaillances constatées le 24 mars. Par Abdoulraouf Ibrahim
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Hier, lundi 15 avril, vers 15h, la Commission Électorale Nationale Indépendante a organisé une réunion avec les chefs des villages, les maires et des notables. Ces points focaux locaux nouveaux, mobilisés dès le premier tour des élections, ont comme mission de sensibiliser et sécuriser les élections avec le soutien de l’«AND», l’armée nationale de développement.
Lors du premier tour, contesté et très mouvementé, des bureaux de vote ont été saccagés pour des raisons politiques. Et pour éviter que des telles intrusions se présentent encore une fois, la CENI les a invités pour les informer des mesures prises pour les prochaines élections gubernatoriales.
D’emblée, et comme à l’accoutumée, le président de la CENI a été le premier à prendre la parole. Mohamed Ahmed Djaza, malgré « la mascarade électorale » dénoncée par les 12 candidats et les réserves quant à « la crédibilité et à la transparence des élections» formulées par les missions internationales d’observation des élections, il a félicité son équipe du travail accompli durant le premier tour des présidentielles et gubernatoriales du 24 mars. Il a aussi adressé ses «sincères remerciements aux points focaux qui ont su malgré les aléas, bien mener leur travail ». Il a en outre indiqué que la CENI a pris compte des rapports faits et qu’elle a pris toutes les dispositions nécessaires pour sécuriser les prochains scrutins du 21 avril 2019.
A son tour, son secrétaire général, Said Mze Dafine, a lui aussi souligné quelques mots. Dans son discours, il a avec son rhétorique affirmé que la commission électorale nationale indépendante a toujours été à la hauteur de ses missions. Que dans toutes les élections organisées, elle a toujours fait preuve de transparence et d’indépendance. Pour preuve, il a cité le cas des élections de 2016 avec le vice-président Mohamed ALI Soilihi : « Contrairement à ce que les autres racontent dans lA rue, la CENI a toujours fait preuve durant de rigueur et de transparence. Ce n’est ni l’argent ni le pouvoir qui ouvre à un candidat les portes de Beit-Salam. Prenons l’exemple de l’ancien argentier Mamadou qui avait tout pour gagner et qu’ au final il n’a pas pu devenir le locataire de Beit-Salam. » Et de recommander : « Soyons francs, vigilants et honnêtes et tout ira bien le 21 avril.»
A la satisfaction des responsables de la Céni s’est opposé le sentiment d’impuissance et d’abandon de ces points focaux, le 24 mars. Dans l’ensemble, ils ont souligné tout d’abord les défaillances dont l’armée nationale de développement et la Céni ont fait preuve pendant les intrusions. Pour prouver leurs propos, l’un d’eux a confirmé avoir tenté d’appeler à plus reprises le secrétaire général, en vain. Et c’était bien après qu’ un autre a pris la parole pour dénoncer la maltraitance que lui et les autres ont subi le 24 mars. Qu’ils étaient contraints d’arpenter ville par ville sans moyen de transport. Des informations qui ont estomaqué certaines personnes aussi présentes à la réunion.
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