L’Union Africaine se dit « préoccupée par la détérioration du climat politique et sécuritaire en Union des Comores », lit-on dans une déclaration du président de la commission en date du 29 mars. L’organisation panafricaine « prend note » de la déclaration préliminaire conjointe des missions internationales d’observation électorale, lesquelles ont relevé des multiples incidents survenus le jour du scrutin, le 24 mars. L’UA note que ces incidents ont non seulement interrompu et les opérations de dépouillements dans plusieurs bureaux de vote, mais ont également « empêché de nombreux électeurs d’exercer leur droit civique dans la sérénité ». En conséquence, les observateurs n’ont pas pu se prononcer sur la « transparence et la crédibilité » du scrutin. Au regard de ces circonstances, l’UA invite les autorités politique, du pouvoir comme de l’opposition, à « instaurer rapidement un dialogue inclusif ». Elle souligne également que toute contestation des résultats doit se faire « exclusivement par le recours des voies légales ». Une journée après cette déclaration, l’Union Européenne a emboîté le pas à l’Union Africaine. « L’UE s’associe à l’appel par l’Union Africaine pour qu’un dialogue inclusif soit rapidement instauré en vue d’une solution consensuelle à la crise préservant les acquis démocratiques et la stabilité de l’archipel ».