Je fais le tour de Moroni pour avoir un roman, un roman pour le week-end. Comme je ne suis pas certaine de m’évader devant un film à la télé ou mon PC, faute d’électricité, le livre me trahira point.
Je parcours 4 librairies, afin de retrouver un roman de préférence d’auteur comorien sinon Mary Higgins Clark.
Je tombe sur des romans comoriens, pour mon plus grand bonheur.
L’embarras du choix m’envahit, car sous mes yeux je vois Touhfat Mouhtare, Aboubacar Said Salim, Mohamed Toihiri, Nassuf D, Saindoune Ben Ali, Damir Ben Ali, (…) et Salim Hatubou.
“Les Démons de l’aube”
Derrière, je vois “politichiens”, je me suis dit, bingo voici ma perle rare, je suis dans le thème du week-end.
9750fc, pas grave, mon argent de poche succombera, pour un week-end riche …
J’ai commencé ma lecture le samedi,
Je viens de finir …
177 pages, j’aurais pu les lire en une journée max, mais j’ai pas pu …
Je voulais savourer chaque passage et non parcourir …
Ce livre n’est qu’une peinture de la situation actuelle, je rêvais debout …
Moi, qui pour la première fois allais voter, je me suis identifiée à Issou, Jellounah, Ben Laden, Rambo, et les autres …
Et à ma grande surprise, je vois que ce livre a été écrit en 2005, lors du régime du même monsieur qu’aujourd’hui …
Les dates ont changé …
On est passé de 2005 à 2019
Les Issou, Jellounah et autres sont toujours là.
Malheureusement, celui qui, autrefois, tenait le pinceau n’est plus là.
Qui peindra à son tour et non à sa place?
Tel un cadreur, a-t-il pensé qu’il s’agissait d’un court-métrage ?
31 mars 2019: Qu’il repose en paix; Salim Hatubou
Hawaou Binti Mohamed Elhad