Quatre-vingt-dix jours pour redresser la société comorienne d’énergie, SONELEC, c’est le temps que s’était donné Mohamed Soilihi Djounaid, lorsqu’il était Secrétaire d’État à la fonction publique, et choisi pour mener le boulot dans cette société, selon les affriolés. N’en croyait que celui qui est aliéné. L’homme est devenu Directeur générale de cette société agonisante. De nombreux Comoriens s’interrogent sur le bilan du super-intelligent, l’expert en fiscalité par excellence. Malgré les interrogations, ce super coruscant, super technicien, l’extraordinaire lutin, Monsieur Soilihi Mohamed Djounaid reste toujours à la tête de la SONELEC, société qui n’a de cesse de plonger l’économie de tout un peuple dans la boue.
Suivant l’adage « qui se ressemblent s’assemblent », le Colonel Assoumani Azali choisit ceux qui lui ressemblent.
Que le deuil commence
Ce que nous devons savoir c’est que la société SONELEC est appelée à suivre le chemin de certaines banques aux Comores. La BDC, la BIC et autres sociétés dont le pouvoir doit absolument avoir la tutelle. Les Comores vivant un régime autocratique, seul le chef du régime, « le président » décide de tout. Le Colonel Assoumani Azali met les Comores dans un trouble sans précédent afin que cet archipel soit un pays ingouvernable, tout cela en faveur de ses clients, auxquels il a offert le pétrole comorien, en échange de sa sécurité et son maintien au pouvoir. Les sociétés d’État devenant des vaches-à-lait, elles ne pourront pas survivre.
Ce pétrole qui fait beaucoup de victimes, dont des politiques et des citoyens ordinaires, est sans doute la cause du malheur des Comoriens. Assoumani Azali a l’intention de léguer ce gisement à la société TOTAL. Ce sera, pour lui tremplin d’Assoumani Azali vers le banc de Denis Sassou Ngesso du Congo, d’Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, de Paul Biya du Cameroun… des oppresseurs de leurs peuples. À cause du pétrole comorien, SONELEC devrait s’éclipser pour laisser la place à Engie, au prix très exorbitant chez les Comoriens et avec un dividende aussi faible pour l’État comorien. Cela pourrait se produire une fois que Djounaid aura achevé sa mission, donc après le lavage mortuaire de cette société. La mise à plat de la SONELEC est ourdie depuis Beit-Salam.
« Une prostituée va mourir »
Ce régime est celui des incendies des sociétés d’État, des pyromanes et des enterrements de ces sociétés. Les mêmes élèves au même maitre.
Lorsqu’on veut s’éterniser au pouvoir, il faut élaborer plusieurs stratégies. Avec les pénuries, volontairement permanentes d’eau et d’électricité, la population est en détresse et les entreprises en faillite. Pénurie de carburant et des outils d’entretien, tout se calcule. La population est mise au coin, soumise à la famine et la soif pour l’amener à exiger la privatisation de la société. Cela pourrait justifier et raffermir le choix du pouvoir en place de léguer cette société de l’énergie comorienne à une société étrangère. Sur les ornières de l’EEDC, qui se dirigeait vers la CEE, la SONELEC irait vers une autre appellation qui lui fera signer son acte de décès et son enterrement. L’EEDC était conduite à la faillite programmée. Ce serait ainsi que, sous l’égide de Mzimba, la Comorienne de l’Eau et l’Électricité (CEE), société filiale de Vivendi serait née. Vivendi y détenait le monopole de l’exploitation de cette CEE de misère. Ce que les Comoriens doivent savoir, c’est qu’en juin 2003 lorsque la CEE devient Mamwe, Madji na mwendje, l’électricité et l’eau des Comores étaient entre les mains d’une société égyptienne.
« Choisi pour le lavage mortuaire… « nde mhosa »
Enfin, Soilihi Mohamed Djounaid, neveu du feu Abdoussalam, l’homme qui a fait vivre l’EEDC pendant si longtemps avec une énergie suffisante sous Ahmed Abdallah Abderemane, aurait confirmé que la société SONELEC est condamnée à vivre avec une dette d’un milliard quatre cent millions de FC, créances aux banques et à la Schc.
C’est pour rafraichir la conscience des iliens pour qu’ils vivent l’enterrement de cette société sans foudre. Cela ne sera pas une privatisation, mais plutôt une attribution. Donc une société poussée vers sa disparition. Ce n’est pas que ses prédécesseurs n’aient pas cerné cette rainure. Mais là, c’est pour justifier le crime économique que le régime va infliger aux Comores et aux Comoriens via cette société. C’est une entreprise d’État qui se trouve dans une situation difficile, pour ne pas dire en cessation des paiements. Prenons le terme du Secrétaire d’État à la fonction publique de l’époque, super DG connotant l’implosion de dette… Donc SONELEC est placée dans l’impossibilité de faire face à ses dettes avec son actif disponible. Et pourtant si. L’État pourrait mieux faire que sa liquidation si volonté il y avait, et sa confiance au maître de ces hommes en clans.
SAID YASSINE Said Ahmed, Auvergne-Rhône-Alpes