Mbéni reste dans le viseur de ce régime. Cette ville résiste aux maux du régime en place et qui se maintient au pouvoir par des fraudes électorales et par la violence depuis 2018. Mbéni se bat depuis le 24 mars 2019 pour le retour à l’ordre institutionnel, pour un État de droit aux Comores.
Par Abdourahim Bacari Papadjo
L’intervention de l’armée comorienne qui a débuté le 12 octobre dernier à Mbéni n’est pas une mission de maintien de l’ordre, mais une volonté de tuer des civils sans armes. Comme à Ikoni. Comme dans les camps militaires de Kandani et Sangani. L’État qui devrait protéger ses citoyens tue froidement pour montrer sa force. Cela est possible parce qu’il n’y a pas de Justice dans ce pays.
Les trois principaux pouvoirs (exécutif, Parlement et Justice) sont entre les mains d’un seul homme, Azali Assoumani. Il contrôle sans aucun doute les parlementaires qu’il a nommés à l’aide de mascarades électorales. Et en écoutant la position du Procureur de Moroni qui décide d’ouvrir une enquête uniquement sur les maisons incendiées à Mbéni, sans évoquer les graves dégâts matériels et humains causés par l’armée, on comprend que la Justice est du côté du Gouvernement.
L’origine des exactions perpétrées dans la ville de Mbéni est l’arrêté du ministère de la Justice qui interdit l’organisation des Mawulid Nabawi (la célébration de l’anniversaire de la naissance du prophète Muhammad Swalla Allah Anlaih wa salam) les après-midis des jours de la semaine.
Ce gouvernement doit comprendre que le peuple ne le respecte plus et ne le respectera plus jamais à cause des pratiques barbares, à cause des tortures et des répressions qui ont suivi les élections de mars 2019, sous fond de fraudes électorales. La violence appelle toujours la violence.
Un régime qui se révèle incapable de garantir à son peuple la protection mérite sa disqualification. Un régime qui manque de tolérance et de compassion envers son peuple ne mérite pas sa confiance. Un régime qui n’arrive pas à assurer le quotidien de sa population, qui n’est pas à l’écoute de ses préoccupations, et qui prouve chaque jour qu’il est capable de l’exterminer n’a de légitimité. Comment peut-il être aimé. Dans quel type d’État, l’armée tire à balles réelles pour disperser une manifestation de populations civiles, à part dans les dictatures ?
On a tiré sur des jeunes, parmi les victimes, on trouve un enfant, oui un garçon de moins de 10 ans qui était sur le chemin pour aller assister à la célébration de la naissance de notre bien aimé le prophète Muhammad swalla Allah anlaih wa salam (paix sur lui). Puis les maisons des soutiens d’Azali à Mbéni ont été incendiées. L’ironie du sort veut que les maisons incendiées appartiennent à des personnes qui, autrefois, soutenaient l’ex-Vice-président, Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou, originaire de Mbeni et actuellement mis en résidence surveillée par Azali Assoumani. Les propriétaires de ces maisons incendiées étaient les hommes forts de Mamadou. Ils se sont opposés à la politique d’Azali et on se demande par quel miracle ils se retrouvent désormais du côté du pouvoir ? Quel changement positif ont-ils remarqué chez Azali Assoumani pour se retrouver à ses côtés ? Est-ce un manque de conviction ? Est-ce la recherche de l’intérêt personnel seulement ?
Pour revenir au gouvernement, il doit comprendre que vouloir régner par la terreur finit toujours mal. Tout régime a une fin. Tout homme politique a une fin. Un seul régime, le même régime ne peut pas diriger un pays indéfiniment, il finit par disparaitre. Alors que le peuple reste pour juger chaque responsable qui était au pouvoir. Azali Assoumani finira son règne, il en est conscient, il le sait pertinemment puisqu’il n’est pas à son premier règne. Tous ces ministres et directeurs le savent aussi, puisqu’ils étaient avec lui entre 1999 et 2006. Mais, ils ne savent pas comment cette fois la violence qu’ils exercent contre le peuple se terminera. Auront-ils la possibilité de vivre aux Comores ou seront-ils obligés de partir finir leur vie à l’extérieur ? Le peuple est en colère contre ce régime et ses administrateurs depuis trop longtemps.
Avant que le pire n’arrive et pour eux et pour le pays, il serait peut-être judicieux de trouver une porte de sortie de cette crise qui ne cesse de faire des victimes tous les jours. Les villes qui ont hué Azali Assoumani ou refusé de faire la prière avec lui sont dans son viseur. La jeunesse de Mkazi est prévenue. Le chef de l’État ne supporte pas la contradiction.
Mbéni reste dans le viseur de ce régime. Cette ville résiste aux maux du régime en place et qui se maintient au pouvoir par des fraudes électorales et par la violence depuis 2018. Mbéni se bat depuis le 24 mars 2019 pour le retour à l’ordre institutionnel, pour un État de droit aux Comores.
L’intervention de l’armée comorienne qui a débuté le 12 octobre dernier à Mbéni n’est pas une mission de maintien de l’ordre, mais une volonté de tuer des civils sans armes. Comme à Ikoni. Comme dans les camps militaires de Kandani et Sangani. L’État qui devrait protéger ses citoyens tue froidement pour montrer sa force. Cela est possible parce qu’il n’y a pas de Justice dans ce pays.
Les trois principaux pouvoirs (exécutif, Parlement et Justice) sont entre les mains d’un seul homme, Azali Assoumani. Il contrôle sans aucun doute les parlementaires qu’il a nommés à l’aide de mascarades électorales. Et en écoutant la position du Procureur de Moroni qui décide d’ouvrir une enquête uniquement sur les maisons incendiées à Mbéni, sans évoquer les graves dégâts matériels et humains causés par l’armée, on comprend que la Justice est du côté du Gouvernement.
L’origine des exactions perpétrées dans la ville de Mbéni est l’arrêté du ministère de la Justice qui interdit l’organisation des Mawulid Nabawi (la célébration de l’anniversaire de la naissance du prophète Muhammad Swalla Allah Anlaih wa salam) les après-midis des jours de la semaine.
Ce gouvernement doit comprendre que le peuple ne le respecte plus et ne le respectera plus jamais à cause des pratiques barbares, à cause des tortures et des répressions qui ont suivi les élections de mars 2019, sous fond de fraudes électorales. La violence appelle toujours la violence.
Un régime qui se révèle incapable de garantir à son peuple la protection mérite sa disqualification. Un régime qui manque de tolérance et de compassion envers son peuple ne mérite pas sa confiance. Un régime qui n’arrive pas à assurer le quotidien de sa population, qui n’est pas à l’écoute de ses préoccupations, et qui prouve chaque jour qu’il est capable de l’exterminer n’a de légitimité. Comment peut-il être aimé. Dans quel type d’État, l’armée tire à balles réelles pour disperser une manifestation de populations civiles, à part dans les dictatures ?
On a tiré sur des jeunes, parmi les victimes, on trouve un enfant, oui un garçon de moins de 10 ans qui était sur le chemin pour aller assister à la célébration de la naissance de notre bien aimé le prophète Muhammad swalla Allah anlaih wa salam (paix sur lui). Puis les maisons des soutiens d’Azali à Mbéni ont été incendiées. L’ironie du sort veut que les maisons incendiées appartiennent à des personnes qui, autrefois, soutenaient l’ex-Vice-président, Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou, originaire de Mbeni et actuellement mis en résidence surveillée par Azali Assoumani. Les propriétaires de ces maisons incendiées étaient les hommes forts de Mamadou. Ils se sont opposés à la politique d’Azali et on se demande par quel miracle ils se retrouvent désormais du côté du pouvoir ? Quel changement positif ont-ils remarqué chez Azali Assoumani pour se retrouver à ses côtés ? Est-ce un manque de conviction ? Est-ce la recherche de l’intérêt personnel seulement ?
Pour revenir au gouvernement, il doit comprendre que vouloir régner par la terreur finit toujours mal. Tout régime a une fin. Tout homme politique a une fin. Un seul régime, le même régime ne peut pas diriger un pays indéfiniment, il finit par disparaitre. Alors que le peuple reste pour juger chaque responsable qui était au pouvoir. Azali Assoumani finira son règne, il en est conscient, il le sait pertinemment puisqu’il n’est pas à son premier règne. Tous ces ministres et directeurs le savent aussi, puisqu’ils étaient avec lui entre 1999 et 2006. Mais, ils ne savent pas comment cette fois la violence qu’ils exercent contre le peuple se terminera. Auront-ils la possibilité de vivre aux Comores ou seront-ils obligés de partir finir leur vie à l’extérieur ? Le peuple est en colère contre ce régime et ses administrateurs depuis trop longtemps.
Avant que le pire n’arrive et pour eux et pour le pays, il serait peut-être judicieux de trouver une porte de sortie de cette crise qui ne cesse de faire des victimes tous les jours. Les villes qui ont hué Azali Assoumani ou refusé de faire la prière avec lui sont dans son viseur. La jeunesse de Mkazi est prévenue. Le chef de l’État ne supporte pas la contradiction.